Les stations météorologiques permettent de réaliser des économies en eau. Elles mesurent les températures ambiantes, l'hygrométrie, la force du vent... Autrement dit, tous les paramètres climatiques qui influencent directement les quantités d'eau apportées lors des arrosages. D'autres dispositifs permettent également de réduire les consommations : les sondes pluviométriques, appelées pluviomètres, qui mesurent les précipitations naturelles et coupent (ou déclenchent) l’arrosage si besoin.
FONCTIONNEMENT
Plusieurs modèles de pluviomètres existent : ceux qui mesurent le poids de l’eau récoltée dans un petit réceptacle, et ceux qui utilisent des électrodes pour déterminer le niveau d’eau dans des réceptacles identiques... Parfois, les mesures réalisées avec ces différents appareils sont hasardeuses, notamment en raison des débris végétaux ou des batraciens présents potentiellement dans les réceptacles, faussant ainsi les données. Mais les pluviomètres les plus utilisés et les plus performants sont ceux équipés de disques hygrométriques (généralement en liège). Leur fonctionnement est simple : les disques se gonflent proportionnellement aux quantités d’eau déversées par les pluies. Quand les épisodes pluvieux s’interrompent, les disques commencent à s’assécher progressivement et actionnent le circuit d’arrosage selon les cycles pré-programmés.
EMPLACEMENT
L’emplacement du ou des pluviomètres est primordial. Selon les programmateurs, on peut choisir les voies qui seront associées, et donc, maintenir l’arrosage d’un massif qui n’est pas exposé à la pluie. Exemple : une ligne de tramway engazonnée, étirée sur 10 kilomètres. Au kilomètre 3, des pluies locales peuvent tomber, alors qu’au kilomètre 9, il n’y a pas une goutte d’eau venant du ciel ! Cela suppose qu’il faut un pluviomètre par programmateur afin d’affiner les apports éventuels d’eau. Par contre, l’hygrométrie, les températures... peuvent être identiques d’un bout à l’autre de la ligne. Techniquement, les pluviomètres sont connectés aux programmateurs par un réseau filaire ou ‘wireless’ (ondes hertziennes). Dans tous les cas, les programmateurs doivent être bien installés et réglés.
Mais attention, le résultat obtenu avec un pluviomètre est estimatif, car la sonde, placée au sommet d’un mât ou d’un bâtiment municipal par exemple, n’est pas en relation directe avec le sol, où prospectent les racines. La composante pédologique n’est pas parfaitement prise en compte. Par exemple, s’il pleut 3 mm d’eau, la sonde coupe l’arrosage, alors que la RFU peut être vide et qu’il faudrait un apport de 6 mm d’eau... Néanmoins, les pluviomètres restent un moyen très simple, fiable et peu onéreux pour générer des économies directes.