Un marché dynamique
D’après le rapport de Cerfrance, la crise sanitaire que nous vivons actuellement a renforcé la demande en aménagements paysagers et espaces verts divers (parcs, jardins, places végétalisées, terrasses…). Car le métier de jardinier paysagiste, au-delà de faire face aux enjeux de demain, permet de créer des espaces extérieurs agréables, propices au bien-être physique et mental.
Chiffres à l’appui : avec une progression constante depuis 2016, l’accroissement d’activité des paysagistes relevé les années précédentes ne se dément pas avec + 9,6 % de chiffre d’affaires en 2019. Cette croissance du chiffre d’affaires permet de faire face à l’évolution du nombre d’UMO (Unité main d’œuvre en équivalent temps plein).
De son côté, le taux de marge diminue de 0,5 point, mais il reste tout de même à un niveau global de 73,6 % en 2019, tandis que l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) et le résultat courant progressent respectivement de 11,7 % et 14,8 %.
Aussi, comme le présentait le baromètre Unep-Val’hor-Agrica du second semestre 2020, l’évolution du marché privé de l’activité paysage est positive. Selon les perspectives Cerfrance, les particuliers faisant l’acquisition pour la première fois d’une maison ont de plus en plus tendance à « faire soi-même ». Sans doute que la hausse des prix de l’immobilier restreint les budgets alloués à l’aménagement du jardin. Quant aux anciennes générations, elles fonts appel aux paysagistes pour transformer les jardins afin qu’ils nécessitent moins d’entretien.
Des surcoûts liés aux mesures sanitaires
Comme pour la filière du bâtiment, Cerfrance relève un surcoût de 10 à 20 % pour l’application des mesures sanitaires liées à la crise covid-19 pour les entreprises du paysage. S’ajoute à cela, une hausse des matières premières. Concernant les supports de culture, engrais, amendements et biostimulants, l’Afaïa alerte d’ailleurs sur l’augmentation des prix des matières premières. En cause : les coûts de transport maritime des matières importées (fibres de coco, tourbe...), multipliés par 4 en un an, la flambée des cours du plastique, les évolutions réglementaires, la demande croissante pour des fertilisants UAB... Pour préserver leur activité, les adhérents d’Afaïa, le syndicat professionnel des fabricants ou metteurs en marché d’intrants, devront probablement tirer l’ensemble des produits à la hausse.
Le retour de la nature en ville
Le réseau Cerfrance observe également un retour des espaces verts en ville, ce qui invite les entreprises de paysage à repenser la segmentation de leur clientèle et à diversifier leurs activités. De nombreuses entreprises ont d’ailleurs profité de l’année écoulée, aux confinements répétés, pour redéfinir leur stratégie de développement : expertise en arrosage automatique, bassins naturels, installation de robots de tonte, coaching de jardins, filières de valorisation des déchets verts et gravats… autant de nouvelles activités qui germent depuis quelques printemps !