Pour cette 5e édition de la Semaine des fleurs pour les abeilles, le rendez-vous est donné du 10 au 20 juin prochain aux jardineries, fleuristes, horticulteurs, pépiniéristes, paysagistes et même collectivités. L’objectif ? Valoriser et favoriser les insectes pollinisateurs dont les populations chutent de façon alarmante.
Un évènement qui sème des graines
La « Semaine des fleurs pour les abeilles » est un évènement national organisé par Val’hor et l’OFA (Office Français de l’Apidologie). Le but est de sensibiliser les consommateurs au rôle des insectes pollinisateurs et de les inciter à participer, à leur échelle, à leur protection, en semant et en plantant des végétaux mellifères et pollinifères. Depuis le début de l’opération, il y a 5 ans, l’idée a fait plus que germer ! Au total, ce sont :
- 1 milliard 500 millions de graines semées,
- 1 000 ha de prairies fleuries,
- 500 000 sachets distribués,
- 2 743 entreprises engagées.
Agir en tant que professionnels et collectivités
Cerisiers, bruyères, genêts, lavandes, chèvrefeuilles, myrtes, achillées, asters, viornes, centaurées… Semer des fleurs pour les abeilles ou une prairie fleurie pour la biodiversité, cultiver des arbres et des plantes attractives pour leur nectar et leur pollen, tout cela constitue des gestes simples pour favoriser la diversité de l’entomofaune. Ainsi, chacun à son échelle, conscient de la nécessité de préserver l’environnement, peut agir et contribuer à la sauvegarde des abeilles et des pollinisateurs.
C’est ce à quoi s’est attachée la Ville de Courtenay, dans le Loiret, comptant un peu plus de 4 000 habitants. Celle-ci témoigne : « les abeilles sont particulièrement menacées ; c’est pourquoi nous participons à la Semaine des fleurs pour les abeilles afin d’attirer l’attention de nos concitoyens sur le rôle primordial de cet insecte. En semant les graines que nous leur offrons, les habitants s’associeront à cette initiative et faciliteront le travail de nos abeilles ». A noter que la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et les Eco Maires ont publié un précieux guide biodiversité pour les élus locaux, qui donne de nombreuses pistes d’actions.
Mais les entreprises de paysage ont tout autant un rôle à jouer. C’est en tout cas l’avis de Gaël, paysagiste de l’entreprise Ameline Arbora, basée à Taden dans les Côtes d’Armor. « En tant qu’artisans du jardin, nous créons et rénovons, pour nos clients, différents espaces (massifs, haies, bassins, potagers…) pour en faire un lieu où il fait bon vivre. Notre rôle est aussi de les conseiller sur le cœur de notre métier : le végétal. Nous sensibilisons nos clients sur leurs choix de plantes pour multiplier les sources d’alimentation pour les insectes butineurs. Nous leur proposons des fleurs mellifères et nectarifères, aussi belles que bénéfiques à la biodiversité qui nous entoure, et nous les encourageons à poursuivre en ce sens. Un beau jardin est un jardin vivant ! ».
Alors, pourquoi ne pas participer ? Pour ce faire, le site dédié propose plusieurs kits de communication, parmi lesquels une affiche à partager sur les réseaux sociaux.