A l’invitation du CNVAS (Conseil National des Villes actives et Sportives), plus de 200 communes labellisées en 2020 et en 2021 étaient présentes à l’aréna de Brest, pour cette cérémonie de remise des labels, présidée par Eric Daligault et Patrick Appéré. En tout, 535 communes labellisées, de toute taille car le sport est un enjeu sociétal et de santé publique comme l’a rappelé le colloque précédent la remise des lauriers.
Une urgence de santé publique
Ainsi le docteur Yannick Gallardo, médecin du sport, a rappelé que nous étions face à un « tsunami » médical. « En effet, nous devons tous être en alerte face à deux facteurs de risque majeur : le 1er étant la sédentarité (rester assis plus de 7 à 8 heures/jour) et le 2ème étant l’inactivité physique (pratiquer moins de 30 minutes de sport/jour, 60 minutes pour les enfants). Et il ne faut pas les confondre, car pour certains individus, ces risquent se cumulent ».
Des propos qui trouvent écho dans les autres témoignages, comme celui du responsable des sports de Plouescat (3600 habitants) pour qui l’activité physique des enfants est essentielle (baby gym pour les plus petits, éveil sportif de motricité pour les 3-5 ans et école des sports pour les + de 5 ans).
Pour les industriels membre de l’Union Cycle et Sport, comme Carole Marcou de Pro Urba, il faut être « sportif et pro-actif. Il faut multiplier les pratiques en accès libre, car la ville devient un terrain de jeux, donc intégrer des équipements innovants, inclusifs, connectés qui donnent envie de bouger, de jouer ». Novateur, le design actif est aussi une opportunité d’encourager à jouer, à marcher (+ de 10 000 pas/jour), à faire du vélo... Pour Nadine Rollet de Proludic, il faut « offrir des aires de jeux aux enfants, inclusives pour tous et tous les handicaps (moteur, psychique, auditif ou visuel, temporaire... ) pour faire jouer les enfants ensemble ».
Pour Philippe Mollière, du groupe VYV, il faut favoriser l’activité physique et le sport car c’est aussi un enjeu de la santé au travail (absentéisme, prévention) : « ainsi nous développons des programmes spécifiques pour les collectivités et leurs agents à l’exemple de la commune de Colomiers... ».
La joie de participer et de se retrouver
Cette cérémonie a été particulièrement conviviale car tous avaient envie de se retrouver physiquement (même masqué) pour échanger. Pour Patrick Appéré (adjoint aux sports de la Ville de Brest et président de l’ANDES), « nous sommes heureux de partager ce moment avec vous, car la crise sanitaire a engendré beaucoup de frustrations pour nous, adjoints aux sports, qui sommes au plus près des terrains et des évènements. Comme nos services, il a fallu nous adapter aux différentes consignes sanitaires (qui évoluaient de jour en jour)».
Pour le ministère des sports représenté, en l’absence de la ministre, par Benjamin Coubard, « il nous faut reconnaître vos engagements pour cette excellence sportive car les villes sont au plus près du terrain et des familles. Vos projets locaux sont au service des pratiques sportives, partout, pour tous et tout le temps. Nous devons poursuivre nos actions ‘savoir nager, savoir rouler, sport au féminin, pass’sport... et maintenant réussir, ensemble, cette rentrée sportive ».
Et Eric Daligault de conclure : « beaucoup d’émotions, de sourires et de lauriers. Une cérémonie ou nous partageons un réel plaisir de se revoir et un tour de France des belles pratiques qui animent notre territoire ».