Quasiment inexistante avant 1990, la délégation de service public (DSP) est désormais retenue sur environ 40 % des nouveaux centres aquatiques ces dernières années. Toutefois, ce mode de gestion reste largement minoritaire sur la totalité des 4 100 piscines françaises : environ 10 % et près de 20 % si l’on retire les piscines ouvertes seulement l’été.
Bénéficier d’un savoir-faire global
Lorsqu’un maître d’ouvrage choisit la DSP pour la gestion de son futur centre aquatique, le premier argument est toujours le même : s’appuyer sur l’expérience d’une société spécialisée pour optimiser le fonctionnement du site. En effet, les équipements récents proposent quasiment tous une offre de services très large (activités aquatiques, bien-être, fitness, sport santé…) adaptée à toutes les tranches d’âge de la population. Il est donc essentiel de bénéficier d’un savoir-faire spécifique, d’un développement ciblé avec du personnel qualifié pour chaque activité. De manière générale, un délégataire apporte une plus-value au niveau de la commercialisation des services complémentaires (nombreux au sein des grands équipements).
Une gestion privée avec un contrôle de la collectivité
Certains réfractaires à la DSP évoquent souvent la priorité donnée par le délégataire aux publics payants plutôt qu’aux autres usagers représentant le cœur du service public (les scolaires et les clubs) afin de gagner un maximum d’argent. Le contrat sert de cadre et le délégataire doit l’honorer en fonction des critères mentionnés par la commande publique : du respect de la politique tarifaire à la place dédiée aux créneaux scolaires et aux clubs identifiés. Il existe un juste équilibre à trouver de la part des différentes parties prenantes. C'est tout l'enjeu de la subvention d'équilibre versée au délégataire par la collectivité, en compensation des missions de services publics qu'il assure (plusieurs centaines de milliers d’euros par an).
La relation avec la collectivité
Bien évidemment, une gestion en délégation de service public entraînent
des échanges réguliers entre la société et la collectivité. De plus en plus fréquemment, une
réunion technique mensuelle permet d’apporter des améliorations ponctuelles (modifications du planning par exemple). Il n’est pas rare non plus que le gestionnaire soit présent en conseil communautaire ou municipal afin d’effectuer des bilans réguliers avec les élus. De même, il est conseillé à la collectivité de
se rendre régulièrement sur site pour échanger avec la direction de l’établissement et évoquer d’éventuels disfonctionnements. Enfin, une fois par an, le délégataire remet un
document détaillé résumant le travail réalisé au cours de l’année écoulée. C’est un document très complet, qui peut comprendre plus d’une centaine de pages : il détaille les informations techniques, financières, les actions menées, un bilan de la satisfaction client... Les collectivités se font d’ailleurs souvent accompagner pour analyser ce bilan afin d’avoir une approche qualifiée du suivi du contrat (5 ans en moyenne). Car
déléguer ne veut pas dire délaisser !
Retrouvez ci-dessous le dossier complet, à télécharger