De plus en plus d’entreprises, dans le cadre de leur politique RSE, s’intéressent à cette problématique du recyclage. Toutefois, plusieurs points de vigilance sont à prendre en compte par les maîtres d’ouvrages afin d’effectuer un travail de qualité.
Le processus de revalorisation
En règle générale, ce sont les sociétés en charge des travaux qui démontent le terrain et s’occupent du transport, lorsque les anciens rouleaux de gazons et le remplissage sont recyclés par une entreprise spécialisée, celle-ci se charge de broyer, puis séparer les différents composants : les fibres, le sable et les matériaux de remplissage. Ils sont ensuite réutilisés dans de nouveaux cycles de production : gazon synthétique, revêtements sportifs, construction, applications industrielles…
La réutilisation des matériaux de remplissage
Dans certains cas, les matériaux d’un ancien terrain sont réutilisés en grande partie après avoir été séparés sur place par une des sociétés en charge des travaux. L’absence de retraitement est avantageuse financièrement pour les maîtres d’ouvrage par rapport à une revalorisation dans un centre de retraitement. Néanmoins, elle est vivement déconseillée car c’est une opération dangereuse, et ce pour trois raisons principales :
- le remplissage est forcément pollué de débris en tout genre provenant notamment des abords du terrain (cailloux, bois, fibres synthétiques, plantes adventices, crampons, morceaux de verre, crampons…)
- comment peut-on s’assurer de l’homogénéité de chacun ? Forcément que la proportion de sable par rapport au matériau de remplissage (quel qu’il soit) ne sera pas la même dans chaque bigbag.
- Il faut s’assurer des caractéristiques physiques du remplissage suite à sa première utilisation, notamment sa granulométrie et son vieillissement (afin de vérifier s’il n’a pas trop durci avec le temps).
Les contrôles avant de réutiliser ces matériaux
Pour l’instant, il n’existe pas d’exigence particulière concernant les caractéristiques des granulats revalorisés réutilisés. Une norme spécifique (EN15330-5) est en cours mais elle ne verra pas le jour avant l’année prochaine au minimum (elle ne concernera pas directement la revalorisation mais elle permettra de quantifier de nouvelles caractéristiques qui, prises en référence, permettront d’estimer le degré d’usure et de vieillissement des granulats).
les résultats des analyses sur les granulats destinés à la réutilisation (% de perte d’élasticité, essais sur planche d’essai…) sont une aide pour valider la configuration de remplissage à retenir : il sera possible de dire qu’il faudra intégrer X % de granulats revalorisés et X % de granulats neufs. Aujourd’hui, cette proportion est réalisée de manière assez empirique. Le sable et le SBR peuvent être réutilisé facilement, c’est moins le cas du TPE et de l’EPDM car ils n’ont pas la même capacité de vieillissement.