Quelle que soit la discipline qu’ils accueillent, les tapis et tatamis doivent être conformes à la norme NF EN 12503. Comme la grande majorité des équipements, le choix du type de tapis s’effectue en fonction de la discipline, de la pratique (scolaire, loisirs, entraînement, compétition), du niveau des sportifs et de la fréquence d’utilisation. En effet,
les épaisseurs et densités varient selon ces critères. Il est donc essentiel de bien se renseigner en amont d’un projet. Plusieurs sociétés sont spécialisées, comme
MG Sports ou Recticel.
Les caractéristiques pour le judo
Le sol d’évolution pour la pratique du judo et des disciplines associées doit être recouvert de tatamis mesurant généralement 1 x 2 m, avec une épaisseur de 5 cm. Ils peuvent être installés sur tout type de sols dont les sols en béton, néanmoins un plancher est recommandé pour le confort des pratiquants et plus particulièrement un plancher flottant. En effet, il permet d'avoir un effet amortisseur en diminuant les traumatismes dus aux chutes (principales contraintes des arts-martiaux).
De manière générale, la zone de combat standard préconisée par la Fédération Française de Judo est de 8 x 8 m, complétée par une zone de sécurité de 2 m autour. L'absorption de chocs doit être uniforme pour réduire les risques de blessures et le tapis ne doit pas être trop souple afin d'éviter les torsions de cheville.
Les spécificités pour le karaté
L’aire de compétition doit être un carré de 8 mètres de côté, avec un mètre supplémentaire prévu sur tous les côtés comme surface de sécurité. Cette surface totale de 10 x 10 m est composée de tatamis mesurant un mètre de côté. Pour le judo de compétition, l’épaisseur recommandée est de 2,5 cm. Pour les disciplines où les chutes sont plus nombreuses (jujitsu par exemple), l’épaisseur augmente à 4 cm. Toutefois dans la pratique quotidienne, afin notamment d’éviter les blessures, la majorité des clubs préfèrent utiliser les tapis de 4 cm pour tous.
Les qualités pour les tapis de lutte
Pour accueillir des compétitions de lutte, il est nécessaire de disposer d’un tapis de 12 x12 m avec une surface de combat de 9 m, permettant de chuter à deux sans problème, et une épaisseur de 5 à 7 cm. De plus, ils doivent être posés, de préférence, sur un plancher limitant ainsi les traumatismes dus aux chutes répétées. Si le but est d’organiser des compétitions internationales, il est obligatoire d’avoir des tapis homologués par la fédération Internationale de lutte (UWW). Pour de l’initiation dans de petites salles, on peut utiliser des tapis de 6 x 6 m, 8 x 8 m ou 10 x 10 m avec des épaisseurs de 4 à 5 cm.
En outre, afin de répondre à la tendance actuelle de la mutualisation des salles, désormais, certains modèles de tapis s’enroulent très facilement ou se plient comme un accordéon : il est possible d’installer une salle en une demi-heure contre près d’une demi-journée auparavant. Avec ce type d’équipement, il est très pratique de développer l’activité dans une salle polyvalente ou un gymnase classique, à partir du moment où il existe un local de rangement.
De manière générale, la durée de vie moyenne d’un tapis est comprise entre 10 et 15 ans selon son utilisation. Concernant l’investissement, il faut compter moins de 2 000 euros HT pour un tapis pédagogique de 6 x 6 m et jusqu’à plus de 10 000 euros HT pour des aires de tapis réservés à la compétition.