Dans la très grande majorité (plus de 95 %) le revêtement privilégié d’un centre équestre est le sol minéral en sable spécifique (micro sable). Certains sites élitistes peuvent choisir le gazon naturel, mais il restreint l’utilisation annuelle à quelques compétions et son entretien courant est très contraignant.
Bien définir son besoin au préalable
Il est essentiel de bien identifier les besoins selon le type d’activités et les disciplines accueillies. En effet, pour chaque type d’équitation et usage peuvent correspondre des caractéristiques mécaniques spécifiques. Pour définir les spécificités d’un sol on parle de sa texture. Celle-ci dépend de trois caractéristiques :
-la plasticité : sa capacité à se déformer et à absorber l’impact du pied dans le sol ;
-la résilience : son aptitude à reprendre une forme proche de celle initiale après l’impact ;
-la glissance : capacité à bloquer le pied ou au contraire à le laisser glisser.
Un sol homogène : une règle d’or
Assez rare pour être souligné, contrairement à d’autres sols sportifs (terrains de grands jeux, piste d’athlétisme, sols de gymnases…) il n’existe pas de normes spécifiques concernant les sols d’équitation. La première des qualités à obtenir est une bonne homogénéité de comportement sur toute la surface. En effet, un bon sol équestre imite souvent la plage à marée basse : portant quand le sable est saturé en eau, profond quand il s’assèche.
La qualité du sable : un critère essentiel
Le sable constitue le matériau de base d’un sol équestre puisqu’il sert de couche de travail, d’une épaisseur de 12 à 20 cm. La forme des grains de sable et leurs dimensions ont beaucoup d’influence sur leur comportement à l’eau et au piétinement. Pour les sols équestres, il est nécessaire de privilégier des sables riches en silice (95 %), étant plus résistants à l’attrition et dégageant moins de poussières, avec une granulométrie très fine (moins de 500 microns).
L’eau est le point clé de la réussite
Il faut adapter la quantité d’eau à apporter pour atteindre la texture de sol recherchée. De plus, il est important que le sable soit toujours humide afin d’apporter une bonne frappe. Les systèmes de gestion de l’eau varient selon le type de construction, il en existe trois principaux.
La première est une structure perméable composée d’une couche drainante, d’un drainage profond, généralement de diamètre 65 mm, et d’une couche de micro sable. L’eau est ainsi évacuée par percolation à travers la couche de travail avant de rejoindre le système de drainage.
La seconde est une structure imperméable : le sable est saturé d’eau et les excès s’évacuent par débordement sur les côtés grâce à un système de pente (0,5 à 1 %) et un drainage périphérique (diamètre 110 mm). Ainsi, l’eau recueillie par ruissellement ou infiltration est dirigée vers les exutoires dont il faut s’assurer du bon fonctionnement pour éviter toute stagnation.
Enfin, la dernière solution concerne les carrières sub-irriguées, établies sur des sols totalement imperméables.