Un sol équestre est un revêtement très spécifique pour lequel il est nécessaire de bien connaître le fonctionnement afin d’optimiser sa gestion et son entretien, que ce soient les carrières, les manèges, mais également les abords.
Les étapes d’entretien
Comme pour tout sol sportif, plus l’entretien sera effectué de manière régulière et sérieuse, plus la durée de vie du revêtement sera importante. Par exemple, si la matière organique (crottins, feuilles…) n’est pas ramassée régulièrement, la perméabilité du sol va s’altérer progressivement. En effet, cette matière organique est le premier « ennemi » du sol équestre, en intérieur comme en extérieur : c’est une « pollution » qui vient s’immiscer entre les grains de sable, modifier leur manière de se déplacer et influencer la circulation de l’eau dans le sol.
Ainsi, le ramassage systématique de la matière organique (crottin), l’arrosage et le hersage font partie des opérations de base à effectuer quotidiennement. En aérant et en re-mélangeant les grains de sable, la herse permet de lutter contre les tassements dus aux passages répétés. De plus, il est conseillé de surveiller les déformations et creusements de la piste, en bordure de lice par exemple, ainsi que les zones appel / réception des obstacles.
Concernant l’entretien à moyen terme, il dépend beaucoup de l’intensité d’usage : par exemple, pour une carrière beaucoup utilisée, une opération de nivelage par an est conseillée. De même, pour les carrières très empruntées, retirer au bout de 3/5 ans les 3 ou 4 cm de sable supérieurs pollués et les remplacer par du neuf peut s’avérer nécessaire. Précision importante : ces opérations ponctuelles doivent être réalisées par des entreprises spécialisées.
Quelle stratégie concernant la rénovation ?
La durée de vie d’une carrière bien construite au départ, puis parfaitement entretenue, est d’environ une vingtaine d’années. Par la suite, une rénovation profonde, similaire à une remise à neuf est nécessaire : dans ce cas, il est primordial pour un porteur de projet d’être accompagné par un maître d’œuvre spécialisé. En effet, comme pour les autres infrastructures sportives, lors d’une rénovation, il est important d’effectuer un diagnostic de l’existant à différents endroits : analyse granulométrique du sable, son épaisseur, état du drainage… Il existe autant de méthode que de cas particuliers. Il faut surtout s’adapter au terrain naturel, aux écoulements d’eau et à ses propres capacités techniques et financières pour l’entretien courant.