L’Observatoire National de l’Activité physique et de la Sédentarité (ONAPS) fait un constat alarmant : près d’un tiers des enfants en bas âge (environ 3 ans) ont un niveau d’activité qualifié de ‘faible’. Inimaginable, surtout à un âge où l’enfant développe activement sa motricité, son sens de l’équilibre, ses capacités intellectuelles, de travail en équipe… Alors autant développer des aires de jeux adaptées.
POURQUOI BOUGER ?
Au-delà d’1 an, et ce jusqu’à environ 3 ans, les enfants sont prêts pour l’action. Dès qu’ils apprennent à marcher, ils veulent bouger, jouer. C’est inné. C’est pourquoi, l’aménagement d’un espace d’activités pour les tout-petits doit offrir de multiples occasions d’expériences sensorielles et motrices. Il doit permettre d’éprouver des émotions, de créer et de faire évoluer des relations avec ses camarades ou avec les adultes. Il doit également garantir à chaque enfant de grandir dans un univers qui aiguise sa curiosité et le conduit à des connaissances sans cesse renouvelées en totale sécurité.
Ces équipements leur permettent de réaliser des parcours d’éveil où ils enchaînent des exercices de motricité fine, des jeux de rôle et des moments d’échange avec leurs camarades. Ces objectifs sont identiques aux jeux à privilégier dans les cours d'écoles (primaires notamment).
QUELS EQUIPEMENTS ?
L’activité physique est une activité plaisir, liée aux sensations et aux émotions ressenties. Il s’agit donc de laisser les tout-petits jouer, afin qu’ils éprouvent leur pouvoir sur le monde et les équipements qui les entourent. D’où l’intérêt de leur proposer des équipements adaptés, avec des actions de déplacement variées (marcher, grimper, escalader…), suscitant parfois une certaine organisation intellectuelle (encore limitée en bas âge). Les activités ludiques doivent s’enrichir peu à peu et se diversifier : par exemple, la marche, qui ne pouvait se faire au départ que sur un sol plat et stable, est progressivement possible sur des supports de plus en plus étroits, élevés, en pente, instables… Puis, ces actions s’enchaînent avec d’autres de plus en plus complexes et variées. Par exemple : courir et glisser, escalader et sauter. Les équipements de jeux utilisés doivent s’inscrire dans un univers plus dynamique avec différents seuils de difficultés à franchir et la découverte de nouvelles sensations plus physiques.
Aujourd’hui, les collectivités, en charge de nombreux établissements scolaires, crèches et parcs, ne doivent plus hésiter à construire des aires de jeux dédiées à la petite enfance : ce sont de formidables espaces d’éveil, des expériences sensorimotrices uniques, des outils pour lutter contre la sédentarité…