Dix ans après la précédente édition, voici l’édition 2018 des Règles Professionnelles pour la conception et réalisation des toitures et terrasses végétalisées. Cette parution intervient alors que l’année se termine après un lot inhabituel de calamités dont de nombreux experts considèrent aujourd’hui qu’elles sont liées au réchauffement climatique. Canicules, pluies diluviennes, inondations, tornades, incendies, pics de pollution, pas un jour sans zones mises en alerte orange ou rouge. Que faire pour ne pas laisser les choses se dégrader jusqu’à la catastrophe ? Alors que toutes les sonnettes d’alarme sont tirées dans le monde entier face à l’impact bien visible des activités humaines sur le climat, les toitures et les terrasses végétalisées sont une solution qui doit se généraliser pour limiter les changements en cours.
La végétalisation des toitures, un défi pour la ville de demain
Les professionnels de la végétalisation du bâtiment ont une vraie carte à jouer grâce à la végétalisation des toitures-terrasses. Ilots de chaleur, qualité de l’air, gestion des eaux pluviales… Pour chacun de ces enjeux, ils peuvent apporter avec la végétalisation des toitures-terrasses et des façades une réponse pérenne, à proportion des surfaces réalisées.
Ainsi, dix ans après la précédente édition, l’Adivet, la CSFE et l’Enveloppe Métallique du Bâtiment (ex SNPPA) cosignent l’actualisation des Règles Professionnelles pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées. L’acceptation du document par la Commission Prévention Produits (C2P) de l’Agence Qualité Construction (AQC) confirme l’aspect traditionnel des techniques qui sont évoquées et leur prise en considération par les assureurs au titre de techniques courantes. Avec une très forte croissance depuis les années 2000, la végétalisation du bâtiment sur ses toitures et terrasses est devenue un véritable défi pour l’urbanisme et la construction.
Un guide pratique pour les toitures végétalisées
La technique des toitures et façades végétalisées a attiré de nombreux nouveaux acteurs pas toujours au fait des exigences de la technique. Christophe JUIF, Président de l’Adivet, souligne : « afin que les acteurs puissent répondre correctement aux enjeux du bâtiment végétalisé, nous souhaitions réviser l’édition 2007 avec un document très pédagogique et compréhensible par les acteurs des mondes du bâtiment et du paysage ».
Dans sa forme, le document voit le corps du texte développé. Mais ce sont surtout les nouvelles nombreuses annexes qui constituent la novation, comme autant d’outils pratiques au service des utilisateurs (fiche d’aide à la conception du projet de végétalisation, fiche guide pour l’arrosage, liste de plantes utilisées couramment/liste de plantes interdites, fiche description du projet de végétalisation en phase exécution, fiche description système, fiche d’aide à la décision en matière de gestion des eaux pluviales, fiches conduite des protocoles de mesures de poids à CME).
La nouvelle édition insiste donc sur les facteurs et les pratiques avérées qui ont fait et font le succès des toits-terrasses végétalisés, qui sont :
- l’importance de la problématique des charges
- la bonne connaissance et le respect des caractéristiques du système de végétalisation, avec par exemple l’introduction d’un plan d’autocontrôle
- l’indispensable démarche d’entretien (complexe d’étanchéité et systèmes de végétalisation), la gestion des apports d’eau a été traitée en détail
« Il nous fallait tenir compte de l’expérience des dix millions de mètres carrés de végétalisation posée à ce jour en France et rester particulièrement vigilants sur la qualité pour la satisfaction des clients et utilisateurs » justifie Philippe Meslage, Président de la CSFE
Cette nouvelle édition vient également en réponse aux évolutions du marché avec ses exigences liées à la biodiversité (intérêt des systèmes semi-intensifs en la matière).
Accessibles à tous, ces règles professionnelles constituent un gage de sécurité et de qualité pour les clients et tous les acteurs de la filière.