La gestion du traitement d’air lors d’une rénovation pose plusieurs problématiques, parmi lesquelles le calibrage de la nouvelle installation en fonction de l’emplacement initial au sein des locaux techniques ou encore le suivi de l’entretien qui est toujours un point essentiel.
Locaux techniques : gérer l’espace et la durée d’intervention
Les normes d’aujourd’hui ne sont pas celles d’il y a 10 ou 15 ans. Avec la nouvelle réglementation ErP (Energy Related product) mise en place pour l’Europe en 2016 et renforcée dès 2018, l’encombrement des CTA est environ 20 % plus important car il faut respecter une vitesse de passage de l’air plus faible afin d’obtenir de meilleures performances énergétiques. Ainsi, lors d’une rénovation, cette situation peut poser problème dans le cas où les locaux techniques sont assez exigus. Dans ce cas, proposer du matériel sur-mesure est un atout important pour les fabricants.
Par ailleurs, lors d’une rénovation, il faut faire attention à la durée d’intervention car souvent le temps est limité alors qu’il est difficilement compressible. En effet, il faut prévoir la dépose du matériel existant (et ne surtout pas l’oublier dans l’estimatif financier), puis l’installation des nouvelles centrales de traitement d’air. Au total, il faut compter environ deux à trois mois, en comptant la dépose, l’installation, les raccordements…
Parfois, il peut s’avérer compliqué voire impossible de remplacer le matériel existant. Ainsi, la solution de rénover la CTA devient alors très intéressante.
Entretien : plusieurs points de vérification sont nécessaires
Tout d'abord, il faut vérifier l’état des filtres par un contrôle visuel mensuel. S'ils sont légèrement encrassés, un nettoyage à l’aide d’un compresseur à air est possible (jamais au jet d’eau). En moyenne, il est nécessaire de les changer deux à trois fois par an. Ce contrôle visuel régulier est nécessaire car si les techniciens de maintenance attendent trop longtemps pour nettoyer ou changer les filtres, les pertes de charge générées vont entraîner des surconsommations électriques et des risques de détérioration du matériel. De plus, il est également important de vérifier les sondes d'humidité et les sondes de température une fois par an. Les premières doivent être remplacées généralement tous les 2 ou 3 ans et les secondes environ tous les 5 ans. Enfin, pour des raisons d’hygiène, un nettoyage des caissons de la centrale de traitement d’air du système est à effectuer au moins une fois par an.
Par ailleurs, les fabricants spécialisés proposent aux collectivités ou aux exploitants privés des prestations de services d’accompagnement et de suivi de leurs systèmes (ex : audits réguliers, idéalement une fois par an ; assistance technique à distance…) afin de maintenir un haut niveau de performance énergétique pour réduire les coûts d’exploitation et garantir la meilleure qualité d’air possible.