Les opérations de fauche et de débroussaillage sont en constante augmentation. En cause : l’instauration des plans de gestion différenciée en ville, sectorisant les espaces à tondre et ceux à faucher pour des questions environnementales (mais également économiques), et l’accroissement des zones extensives, nécessitant malgré tout un entretien ponctuel. La débroussailleuse portative ayant ses limites, à moins de disposer d’une armée de jardiniers et d’une ressource financière importante pour payer la main d’œuvre, les constructeurs proposent une catégorie de machines dont les performances de fauche n’ont d’égal que leur excellent rendement, notamment en présence d’herbes hautes et de couverts ligneux en partie basse. Ce sont les débroussailleuses autoportées.
PERFORMANCE DE COUPE
Des branches de plusieurs centimètres de diamètre, des herbes hautes d’1,5 m, un couvert semi-forestier ? Pas de problème avec les débroussailleuses autoportées. Car ces machines travaillent là où les tondeuses traditionnelles, censées couper des végétaux d’environ 3 à 4 mm de diamètre, ne passent pas.
Hauteur de coupe, sans risque de bourrage : entre 0 et 150 mm, ce qui donne la possibilité aux débroussailleuses autoportées de broyer les plantes buissonnantes à une hauteur définie, mais aussi de faucher l’herbe, en attaquant la végétation haute à la base pour servir de fourrage. Sur certains modèles, le réglage de la hauteur de coupe s’effectue au millimètre avec un système assisté par un vérin à gaz. Le fait également de ‘coucher’ les plantes au passage de la machine permet de broyer de plus gros diamètres. Côté qualité de coupe, tout repose sur l’affûtage des couteaux fixes ou des fléaux mobiles. Une mono-lame fixe avec lames fléaux est le système le plus efficace car il résiste mieux aux éventuels chocs (terre, pierre, bois…) et offre une finition de qualité même lors du débroussaillage.
Dans tous les cas, l’entraînement des lames s’effectue soit par courroie (protégeant les éléments mécaniques lors d’impacts importants), soit par cardan (transmettant de fortes puissances).
Pour des questions de rendement, les professionnels s’intéressent aussi aux largeurs de travail. Celles-ci sont en général comprises entre 80 et 110 cm.
CONFORT
Les constructeurs ont amélioré le confort des utilisateurs. A bord des dernières générations de débroussailleuses autoportées, tous les professionnels, sans exception, apprécient les différents postes de conduite, qui s’avèrent agréables et plus spacieux, avec, bien souvent, un siège à suspensions de type ‘baquet’, s’adaptant à la plupart des morphologies. Une caractéristique importante, surtout dans les collectivités, où les machines n’ont pas de conducteurs attitrés. Une fois le moteur allumé, mains sur le volant et les commandes, les conducteurs mesurent à leur juste valeur les points forts des différentes machines : le ronronnement des moteurs (ceux dotés d’un couple important consomment moins !), l’ergonomie des commandes (certaines étant doublées mains et pieds), la transmission hydrostatique avant et arrière de certains modèles, parfois à commande manuelle pour faire varier aisément la vitesse d’avancement, l’embrayage électromagnétique, pour éliminer le patinage de la courroie et enclencher la lame avec précision et sans à-coups, le rayon de braquage, variable de 70 à 120 cm… Arrivé au niveau des terrains pentus, les débroussailleuses autoportées montrent ce qu’elles ont réellement dans le ventre, avec, pour certaines, la possibilité de travailler sur des pentes de 55 %, pied sur le différentiel et roues motrices enclenchées (pour les machines ne disposant pas de 4 RM permanentes). D’où également leur centre de gravité très bas. Des machines redoutables sur tous les terrains.