Si un système de gestion centralisée diminue les quantités d’eau utilisées de plus de 30 % par rapport à une installation d’arrosage traditionnelle, quelques notions de base et un peu d’investissement font chuter rapidement les consommations.
ESTIMER LES BESOINS
Parmi les fondamentaux de l'arrosage à connaître : l’ETP (EvapoTranspiration Potentielle), correspondant aux pertes d’eau journalières du végétal, et donc aux quantités à apporter. Pour affiner la valeur réelle de l’ETP, il est possible de la multiplier par un coefficient cultural (nommée Kc), dépendant du végétal en question.
Exemple : une ETP évaluée à 5 mm d’eau/jour correspond, en théorie, à un apport de 5 L/m²/jour. Mais cette quantité d’eau n’est pas forcément celle à apporter. Tout dépend des capacités de rétention du sol.. Si l’humidité du sol est évaluée à 80 % et que l’ETP est de 5 mm/jour, il ne faudra pas apporter 5 mm d’eau pour atteindre les 100 %. Deux ou trois millimètres suffisent. D’om la connaissance d’une autre valeur : la RFU (Réserve Facilement Utile), déterminée par une analyse de terre ou par une sonde. Elle correspond à la part de la RU (Réserve Utile) que le végétal peut extraire par ses racines sans ‘forcer’, ni subir de stress hydrique. Une fois l’ETP et la RFU déterminés, leur rapport donne la fréquence d’arrosage. Exemple avec un gazon : RFU/ETP = 20/5 = 4. L’arrosage est donc déclenché tous les 4 jours, la nuit dans le meilleur des cas afin que l’eau pénètre progressivement dans le sol. Surtout, ne pas déclencher les arrosages seulement sur des critères visuels (feuilles desséchées, jaunissement...) car ces symptômes ne sont pas forcément évocateurs d’un manque d’eau.
DES EQUIPEMENTS FONT LA DIFFERENCE
Tout d’abord, les compteurs volumétriques. Installé sur la canalisation primaire et connecté au programmateur, un seul de ces équipements estime les consommations réelles et détecte les fuites éventuelles. Contrairement au débimètre, il donne un débit cumulé. La quantification des pertes est donc plus précise. Ainsi, l’opérateur peut agir plus rapidement.
Les pluviomètres garantissent des économies d'eau. A l’unité, ils ne coutent qu’une cinquantaine d’euros. Exemple sur une surface engazonnée de 8 000 m², arrosée avec l’eau du réseau (environ 3 €/m3). Si l’ETP est évaluée à 5 mm/jour, alors les quantités d’eau à apporter seront de 8 000 x 0,005 = 40 m3/j. Soit 40 x 3 = 120 €/jour ! S’il pleut et que le système d’arrosage est enclenché, c’est de l’eau et de l’argent perdus ! Au prix unitaire du pluviomètre, l’équipement est dans ce cas présent rentabilisé en moins d’une journée.
Autres équipements d’importance : les anémomètres, qui déterminent la force du vent, et les sondes qui mesurent la température, la salinité et l’humidité (les trois à la fois souvent). Mais aussi : des hydrorétenteurs pour concentrer l'eau à proximité des racines.