Un impact limité de la crise sanitaire sur les entreprises de paysage
A la question « la crise sanitaire a-t-elle compliqué votre activité ? », près de 66 % des répondants déclarent que la crise sanitaire n’a pas compliqué leur activité. Belle surprise donc ! Mais par nature, un chef d’entreprise sait relever les défis. Ce sont tout de même 34 % des entreprises qui déclarent que la crise a compliqué leur activité, notamment en raison du prix des matériaux et fournitures (28 %) et des problèmes d’approvisionnement (26 %).
Mais la gestion des équipes a aussi compliqué l’activité :
- l’organisation des équipes pour 19 % ;
- l’absence de personnel (malades, cas contacts, garde d’enfants...) pour 16 % d’entre vous.
Autre motif de difficulté : le partage des véhicules pour aller sur les chantiers tout en respectant les règles de distanciation. Mais certaines entreprises ont pu, lors des premiers confinements, élaborer un Plan de Continuité d’Activité dont s’inspirer, à l’image de la Compagnie des Forestiers.
Une profession que vous jugez appréciée !
Vous êtes plus de 39 % a pensé que votre profession bénéficie d’une bonne image : en effet, 27% disent qu’elle « est appréciée » et 12,4 % qu’elle « est bien considérée ».
A contrario, vous êtes 34,4 % a déclaré que votre profession est « peu considérée » et 18,3 % pensent qu’elle est « perçue comme difficile », alors que 8 % disent qu’elle est « peu connue ».
Les entrepreneurs du paysage optimistes !
- 48 % des entreprises répondantes se déclarent optimistes ;
- 27,2 % inquiètes ;
- 22 % enthousiastes ;
- 2,7 % pessimistes.
Battants par nature…vous êtes optimistes ! Vous ne vous êtes pas laissé abattre par les difficultés rencontrées et vous mesurez que vous êtes sur un marché porteur pour de longues années encore.
Mais votre enthousiasme est parfois entaché d’inquiétudes légitimes. La concurrence est parfois rude et peut conduire à une guerre des prix suicidaire ! Dans ces conditions, difficile de tenir les marges, d’investir et de faire face à l’augmentation vertigineuse des matières premières.
Autre problème récurrent et rencontré par tous les chefs d’entreprise : le recrutement, la formation et le management des équipes. Même si les entreprises de paysage ont beaucoup recruté en CDI et en CDD en 2020, il y a un vrai problème de formation, fruit d’un laxisme et d’un laisser aller dans l’éducation et la formation. Le chef d’entreprise se trouve confronté à la nécessité de former des collaborateurs qui, au sortir de l’école, n’ont pas compris tous les codes et toutes les exigences de la vie professionnelle. C’est lourd, très lourd de devoir donner ce que des années d’éducation aurait dû inculquer. Des chefs d’entreprise qui sont aussi inquiets du niveau de formation des jeunes jugé « faible », « pas assez adapté à nos métiers », « avec de grosses lacunes en matière de connaissance des végétaux (gazons, arbres, arbustes...) ». Il est vrai que c’est un métier complexe car il touche au vivant et à la nature et exige des connaissances en matière de botanique, de sols, d’irrigation mais aussi “ du bon sens ” et “ un sens de l’observation ”.
Malgré tout (et comme dans toute enquête qui reflète souvent des ressentis contradictoires), votre enthousiasme est soutenu par le fait que vous savez votre métier attendu, nécessaire, rentable et que le management d’équipe, même s’il est parfois difficile, fait partie des valeurs de votre entreprise… il n’y a de richesse que d’homme !