Au sein des piscines publiques, l’intégration d’une démarche de développement durable s’intègre dès l’initiative du projet par une politique volontariste, puis à différents niveaux : dans sa programmation, sa conception, sa réalisation et son fonctionnement. Plusieurs intervenants ont fait part de leur expérience pour guider les porteurs de projet.
La programmation
En phase de programmation, pour Armelle Merle, gérant d’AM Sport Conseil, l’objectif est triple : diminuer l’empreinte écologique avec des piscines à faible consommation énergétique, chercher à ne pas consommer et prioriser le vivant par une nouvelle approche, en développant des piscines holistiques. « Penser le développement durable dès le programme permet de concevoir l’équipement de façon harmonieuse et d’intégrer des solutions vertueuses dès les premiers chiffrages et esquisses. Le tout en menant une réflexion en coût global ». Les futurs centres aquatiques doivent consommer moins d’eau et d’énergie, adopter des innovations et devenir des piscines qualitatives, confortables et efficientes.
La conception
Pour Arnaud Bouet, architecte associé au sein de BVL Architecture, la conception d’un bâtiment, effectuée de manière sérieuse, participe pleinement à la maîtrise de l’impact environnemental : implantation sur le terrain, intégration dans le site, exposition des façades principales, traitement de la lumière naturelle, confort acoustique… « Ces caractéristiques sont du ressort de l’architecte et d’autres exigences sont le fruit d’une réflexion menée avec l’ingénierie : imperméabilisation des terrains, traitement de l’enveloppe d’un bâtiment, gestion de l’eau et de l’air… Ce travail collaboratif et d’échange est une nécessité afin de mener un projet de manière optimale ».
De son côté, Rémi Relave, gérant de R Agence insiste sur le bon sens et l’application des méthodes éprouvées privilégiant les notions de confort et de sécurité (rupture de pont thermique visant 1,5 W/m2.K, étanchéité à l’air avec objectif minimale de 2m3/h/m2…).
La réalisation
La seconde partie de la visio conférence a permis à plusieurs sociétés de présenter diverses solutions synonymes de durabilité. Par exemple, c’est le cas des bassins en inox soudés 316 L proposés par la société BC Inoxeo, mêlant durabilité et longévité, grâce notamment à un matériau unique permettant un assemblage par soudure et ne nécessitant aucun joint et peu d’entretien.
Autres exemples présentés : les déchloraminateurs UV de l’entreprise UV Germi (limitation des chloramines, de l’utilisation de produits chimiques dans les bassins, optimisation des coûts d’exploitation et amélioration des conditions de travail des agents) ou encore les capteurs solaires de SunValue (matériau de base recyclé et recyclable, n’utilise ni fluides, ni gaz ni électricité, pas de maintenance complexe, cycle de vie long…).
Diverses pistes essentielles pour tendre vers des structures aquatiques davantage durables.