Si un système de gestion centralisée, le top du top en matière d’équipements, diminue les quantités d’eau utilisées de plus de 30 % par rapport à une installation d’arrosage traditionnelle, quelques notions de base et un minimum d’investissements, vite rentabilisés ceci-dit, font chuter rapidement les consommations.
Déterminer les besoins
Un bon arrosage apporte la juste quantité d’eau, sans excès. Pour ce faire, la conduite de l’arrosage ne peut s’affranchir de deux données essentielles :
-l’ETP (EvapoTranspiration Potentielle), correspondant aux pertes d’eau journalières du gazon et donc, aux quantités à apporter par l’intermédiaire de l’arrosage ;
- la RFU (Réserve Facilement Utile), déterminée par une analyse de terre ou par une sonde. Elle correspond à la part de la RU (Réserve Utile) que le végétal peut extraire par ses racines sans « forcer », ni subir de stress hydrique. Pour information, la RFU d’un terrain d’honneur traditionnel, couvert d’un gazon bien enraciné, est d’environ 20 L/m².
Une fois l’ETP et la RFU déterminés, leur rapport donne la fréquence d’arrosage. Exemple avec un gazon : RFU/ETP = 20/5 = 4. L’arrosage est donc déclenché tous les 4 jours, la nuit dans le meilleur des cas afin que l’eau pénètre progressivement dans le sol. Surtout, ne pas déclencher les arrosages seulement sur des critères visuels (gazon desséché, jauni...) car ces symptômes ne sont pas forcément évocateurs d’un manque d’eau.
Des alliés de petites tailles
Dans le regard d’électrovannes, il peut être conseillé d’installer un compteur volumétrique de 1 à 2’’ sur la canalisation primaire qui, connecté au programmateur, estime les consommations réelles et détecte les fuites éventuelles.
En outre, plusieurs équipements, qualifiés d’indispensables par bon nombre de professionnels, sont nécessaires pour optimiser les consommations d’eau.
En premier lieu : le pluviomètre dont beaucoup trop d’agents en charge de l’arrosage ne possèdent pas. Or, il n’est pas difficile à installer, car le programmateur auquel il est relié possède toujours des contacts secs où se branchent les deux fils du pluviomètre.
Autres équipements d’importance : les anémomètres, qui déterminent la force du vent, et les sondes qui mesurent la température, la salinité et l’humidité (les trois à la fois souvent).
Des économies à la source
Pour arroser, trois possibilités s’offrent aux agents des collectivités : utiliser l’eau du réseau, dont le coût est d’environ 3 €/m3, récupérer les eaux de pluie et de drainage, impliquant l’installation de systèmes spécifiques (cuves, bâches de reprise, pompes...), ou prélever l’eau en profondeur par forage, ce qui nécessite d’importants travaux en amont (70 à 120 €/ml). Une solution, encore peu utilisée, est également d’arroser avec des eaux usées traitées en sortie de station d’épuration. Si la première solution, toutefois majoritaire (plus de 90 % des installations au sein des collectivités), tend à disparaitre pour des questions économiques mais surtout écologiques, les deux suivantes sont priorisées. Dans tous les cas, le système choisi doit être rentable.