La programmation et l’aspect architectural
En premier lieu, Reka Hoznek de la société Etyo a rappelé l’importance de bien fixer les bases d’un projet : le diagnostic et la compréhension des besoins (analyse, concertation…), le pré-programme (scénarios, contrats…) et le programme (cahier des charges précis tout en laissant aux concepteurs leur liberté d’expression).
De son côté, Sandrine Gonon de l’agence Lipstick – Xanadu a insisté sur le travail collectif pour arriver à construire un équipement de qualité. Elle est également revenue sur le rôle de l’architecte, particulièrement au niveau de la conception en donnant quelques orientations selon les publics visés : par exemple prévoir des vestiaires adaptés pour les scolaires, voire une salle pour que les enseignants délivrent des instructions pédagogiques.
Les fluides et la gestion quotidienne
Par la suite, Thomas Henrioud de CET Ingénierie a évoqué le rôle des fluides avec quelques chiffres. Par exemple, pour une piscine traditionnelle, les lots fluides représentent entre 25 et 35 % du coût d’investissement. Au niveau de la consommation, il faut compter environ 3 000 kWh/m2 de plan d’eau pour une piscine existante. Ainsi, il a insisté sur l’importance de maximiser la conception bioclimatique d’un centre aquatique (orientation du bâtiment, ventilation naturelle, principes constructifs de qualité…) et de concevoir un équipement performant pour diminuer les coûts d’exploitation, optimiser la maintenance et maximiser le confort et la santé des baigneurs et du personnel.
En outre, François Rosenblatt de
Piscine Management a divulgué quelques conseils pour optimiser la gestion dès la conception et ainsi faciliter le travail quotidien. Il a notamment évoqué les points de vigilance à prendre en compte
au risque de le payer pendant 25 ans : la gestion des volumes du bâtiment, les frais de fonctionnement, la disposition des bassins, une ouverture de site mal gérée, des formations d’agents inadaptées ou encore une fréquentation surestimée. Il a conclu avec un exemple très parlant :
l’impact du coût de gestion d’un poste de MNS non comptabilisé lors des études : environ 1,3 million d’euros (salaire chargé x nombre d’heures d’ouverture x 20 ans) !
L’exemple du revêtement perméable
Parmi les nombreuses solutions techniques intéressantes à étudier dès la conception, les organisateurs de la visio ont souhaité mettre en avant la société LR Vision qui propose un revêtement perméable à l’eau et à l’air avec sa marque
Résinéo. Utilisé principalement pour les plages de piscine en extérieur, ce produit dispose d’un coefficient de perméabilité compris entre 22 et 77 L/m2/seconde (pour un coefficient de ruissellement de 0). Il évite la stagnation des eaux de surface responsables du développement d’agent éventuellement pathogènes. De plus, le sol est facile à entretenir avec un simple jet d’eau.
Pour finir, Willy Leprêtre de la FNMNS a souligné d’autres aspects sur lesquels être attentif : privilégier la pluridisciplinarité, rationaliser au maximum les caractéristiques des bassins aux usages ou encore établir une tarification au réel.