Des trottoirs de quelques dizaines de centimètres de large, envahis d’obstacles, sont encore visibles dans de nombreuses communes. Problème : ils ne sont pas conformes à la loi en vigueur. En effet, la loi n°2005-102 du 11 février 2005 définit des prescriptions techniques destinées à faciliter l’accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. L’article 1er de l’arrêté du 15 janvier 2007 précise notamment que la largeur minimale d’un cheminement est d’1,4 m libre de mobilier urbain ou de tout autre obstacle.
Toutefois, cette largeur peut être réduite à 1,2 m en l’absence d’obstacles latéraux. Mais deux fauteuils roulants exigent un passage d’au moins 1,8 m. Il est donc préconisé d’aménager des trottoirs de 2 m de large au minimum. Le guide du CTMNC, intitulé ‘Pierres naturelles, conception et réalisation de voiries et d’espaces publics’, précise aussi que pour respecter cette largeur d’1,4 m, il convient de prendre en compte l’emprise des bandes techniques, servant à l’installation du mobilier urbain et à l'évolution des vélos par exemple. On peut donc très bien imaginer des linéaires de dalles, insérés au milieu de larges trottoirs en pavés, afin d’assurer des couloirs de circulation pour les cyclistes. Le tout, sans entraver la circulation des piétons, notamment des personnes à mobilité réduite.
Enfin, le confort des trottoirs et des voies piétonnes est indispensable. Il est intimement lié aux finitions de surface des modules en pierre ou en béton. Après peu importe l'esthétique voulue et le mode de calepinage, des modules de classe 250 (en référence à la norme NF B 10-601, relative aux pavés et dalles en pierre naturelle), sont tout à fait adaptés pour les trottoirs. Question de résistance et de durabilité.