Avec le changement climatique, la chenille processionnaire du pin et la chenille processionnaire du chêne sont déjà là ! En plus de coloniser de nouveaux territoires, comme la Bretagne ou l'Ile-de-France, ces larves de papillon de nuit entament leur descente des arbres de plus en plus tôt. Elles s’avèrent aussi dangereuses pour les arbres, qu’elles affaiblissent en se nourrissant de leurs aiguilles et empêchant donc leur croissance, que pour les hommes, avec leurs poils urticants pouvant entraîner de graves réactions allergiques.
LE CYCLE DE VIE DES PROCESSIONNAIRES
Au fil des années, le cycle de vie des processionnaires reste globalement le même, même si des variations peuvent survenir en fonction de la météo et de la localisation de la région. Les individus adultes se reproduisent et pondent en haut des arbres entre juin et septembre, leurs œufs éclosent entre fin juillet et début novembre. Puis s’ensuit la nidification, où elles forment leurs nids volumineux caractéristiques, en 5 stades larvaires, entrecoupés de mues jusqu’en février. C’est à ce moment là que débute la procession de nymphose : les chenilles quittent le nid en descendant le long des arbres pour s’enfouir sous terre, environ à 15 cm de profondeur, pour se transformer en chrysalides puis en papillon. Comme elles se situent au niveau du sol, à proximité de l’Homme et des animaux, c’est au cours de cette phase que le danger est le plus grand !
LUTTER AVEC LE PIEGE A COLLIER
Le stade de la nymphose, ou même dès la fin de l’année, est donc la période à privilégier pour l’éradiquer. Et pour cela, l’utilisation d’un piège à collier se révèle très efficace : ce système permet de lutter de façon simple, écologique et permanente en se fixant à 2 mètres de hauteur sur le tronc des arbres contaminés. Il empêche les chenilles processionnaires de descendre du pin et du chêne, en les canalisant vers un sac de collecte rempli de terre dans lequel elles vont se loger. Se croyant arrivées au niveau du sol, elles vont alors tisser leur cocon pour se nymphoser, mais se retrouvent en réalité piégées et ne pourront pas continuer leur cycle de développement. Un mois plus tard, il suffira de récupérer le sac et de l'incinérer.
Comme le font déjà de nombreuses communes françaises, l'idéal est de coupler ce piège avec l'aménagement de nichoirs à mésanges. En effet, une mésange a elle seule peut dévorer jusqu'à 600 chenilles processionnaires par jour.