Une forte dynamique portée par la clientèle privée
Après une année 2020 particulière pour l’ensemble de l’économie du pays, le marché du paysage progresse de 9 % en 2021 par rapport à 2019 (et + 11 % par rapport à 2020). Comme cela s’est confirmé depuis le début de la crise sanitaire, c’est toujours le marché des particuliers qui tient la demande, avec + 13 % par rapport à 2019. Mais le marché des professionnels privés (entreprises, promoteurs, syndics…) connaît également une forte dynamique : le chiffre d’affaires réalisé sur ce segment affiche une forte croissance de 9,5 % par rapport à 2019 et + 12 points par rapport à 2020. En effet, les foncières, promoteurs ou encore gestionnaires d'actifs sont de plus en plus nombreux à intégrer un volet "végétal" important dans les opérations de logements, tertiaires, commerciales...
Aussi, alors que les activités d’entretien portaient la croissance des entreprises du paysage durant les dernières années, la tendance s’est inversée depuis la sortie du premier confinement : la création de jardins et d’espaces verts scelle une croissance de 10 % par rapport à 2019. Pour sa part, l’entretien est en croissance de 7 % par rapport à 2019 (+ 8,5 points par rapport à 2020).
Des marchés publics attentistes
Pour Raphaël Hérody, président de la commission économique de l’Unep, « les décideurs publics doivent prendre rapidement conscience de l’importance de la végétalisation pour répondre à l’urgence des transitions urbaines à l’œuvre. Deux ans après les élections municipales, les politiques publiques locales doivent impérativement reposer sur des choix durables et ambitieux pour végétaliser l’espace public. Il serait dommage que les édiles parient sur des solutions éphémères et à faible impact environnemental et social, peu compatibles avec la nécessaire transition écologique ». Aux collectivités de remplir leurs engagement en agissant dès aujourd’hui, en accélérant le verdissement et le rafraîchissement de nos villes. A bon entendeur…