L'objectif de cette enquête (menée avec l’Andes, l’Andiiss, le Sydel, le Cosmos…) était de mesurer les besoins de surveillance dans les équipements publics et privés sur le territoire : en effet, la demande de Maîtres-Nageurs-Sauveteurs (MNS) est supérieure à l’offre. Or, face à cette pénurie, les conséquences sont lourdes : fermeture de piscines ou de bassins à certaines périodes, difficulté à ouvrir les piscines saisonnières, diminution de l’offre d’enseignement de la natation et de l’aisance aquatique, difficulté à assurer les remplacements (absences, congés)…
Des difficultés pour les postes permanents comme saisonniers
Au total, 478 réponses ont été enregistrées (dont 238 au niveau des régies, représentant 974 bassins.
Sur 3 836 postes de surveillants permanents recensés, 651 sont pourvus par des BNSSA (soit 17 %) et 369 postes sont toujours vacants (soit 9,6 %). De manière générale, 75 % des gestionnaires peinent à recruter (permanents, vacataires et saisonniers). Près d'un tiers des exploitants interrogés sur le territoire français ont des difficultés à garder leurs MNS en poste. Sans surprise, les principales causes concernent le salaire, la précarité de l’emploi (temps partiel, CDD), le problème de titularisation dans la Fonction Publique Territoriale ou encore les horaires décalés. De plus, dans environ 1 piscine sur 4 un poste reste vacant moins d’un mois, alors que dans 45,6 % des cas, il reste vacant plus de 3 mois (dont 22,3 % plus de 6 mois).
Par ailleurs, 10 % des postes de surveillants saisonniers sont restés vacants durant l’été 2021 : sur les 1 299 recrutés, 943 sont des BNSSA et 356 sont MNS.
Quelles sont les solutions ?
Pour remédier à ces difficultés, Asporta et ses partenaires ont évoqué plusieurs pistes de réflexion.
Tout d’abord, l’association propose de faciliter le recrutement des BNSSA. Par exemple, avec une demande de dérogation par le BNSSA pour être autorisé à surveiller les baignades d'accès payants en autonomie. Mais aussi en augmentant la durée d’autorisation de surveiller la baignade d’accès payant à un an renouvelable au lieu de 4 mois non renouvelable actuellement.
Ensuite, il faudrait favoriser la formation et l’évolution de carrière : en intégrant dans la formation BNSSA une alternance professionnelle et/ou un accompagnement tutoré par un MNS, ou encore inciter et accompagner les BNSSA pour les aider à obtenir le titre de MNS.
Enfin, Asporta préconise de fidéliser les agents concernés par le métier en valorisant les missions d'enseignement et d'encadrement effectuées par les MNS, mais aussi en recentrant leur temps de travail sur ces deux missions.