On distingue deux types de patinoires : les patinoires naturelles dont la glace est créée par le froid naturel, et les patinoires artificielles dont la glace est produite par le froid issu de moyens techniques. La pratique du hockey sur glace organisée sous l’égide de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG), le patinage artistique, la danse sur glace, la danse synchronisée, le ballet, le curling et le short-track organisés sous l’égide de la Fédération française des sports de glace (FFSG) se déroulent sur ces deux types de surface de glace. Compte tenu de leurs insuffisances techniques ne permettant pas, à ce jour, de procurer des sensations de glisse similaires à celles offertes par la glace, les surfaces dites « synthétiques » (en plastique) ne peuvent pas accueillir de compétitions officielles de ces disciplines. Au total, la France compte environ 120 patinoires artificielles, dont beaucoup sont vieillissantes.
Les caractéristiques d'une patinoire
Les dimensions doivent être au minimum de 56 x 26 m et de 60 x 30 au maximum. La patinoire doit être entourée d’une paroi,généralement en bois ou en matière plastique,dénommée balustrade. Sa hauteur doit être de 107 cm, mesurée depuis la surface de la glace. La partie inférieure de la balustrade doit être protégée par une plinthe,en matière synthétique,continue et interchangeable, dont la hauteur doit être comprise entre 15 et 25 cm (mesurée à partir de la surface supérieure de la glace). De plus, il est nécessaire d'être équipé de protections transparentes, complémentaires à la balustrade, ainsi que de filets de protection pour la pratique du hockey sur glace. Ces équipements peuvent être éventuellement amovibles pour permettre la tenue d'évènements liés aux autres pratiques de sports de glace. Au niveau éclairage, la puissance varie de 400 à 1 000 lux selon le niveau de classement de la structure.
Les dimensions des vestiaires joueurs sont définies selon le niveau de pratique et selon le type de patinoires concernées : de 4 vestiaires de 35 m2pour une patinoire régionale à 6 vestiaires (2 de 70 m2et 4 de 45 m2) pour une patinoire internationale.
Pour la haute compétition, une patinoire double piste aux dimensions sportives réglementaires est à privilégier. En effet, cela permet : une polyvalence d’utilisation, une interchangeabilité des pistes en fonctions des besoins, des contraintes et des évènements, des économies d’échelle par rapport à deux patinoires distinctes ou encore de pouvoir assurer toutes les activités sans impacter les séances publiques qui assurent une partie de la rentabilité de l’établissement.
Les particularités techniques
Si les patinoires construites dans les années 60-70, sans un réel souci d'économie d'énergie, ont véhiculé durant de nombreuses années l'image d'équipements très énergivores, c'est beaucoup moins le cas aujourd'hui. Encore faut-il effectuer les bons choix techniques. Par exemple, la suppression de certains fluides appauvrissant la couche d’ozone a fait naître des technologies innovantes, dans les patinoires de nouvelle génération, leur permettant d’utiliser des fluides écologiques et 100 % naturels. De même, il est nécessaire d'être attentif à la conception de la dalle de froid : elle doit être bien isolée du sol, au-dessus d’une dalle chaude qui évite le « permafrost », et la plus plane possible afin d'éviter les écarts d’épaisseur de glace et donc les dépenses énergétiques inutiles.
En outre, il faut garder à l’esprit que pour maintenir le coût de l’exploitation des patinoires, il faut prendre en compte le coût de l’énergie, de la maintenance et du personnel sans oublier la nécessité d’augmenter de façon significative les recettes générées par le développement de services et d’activités à destination des utilisateurs.
Au total, le coût d'exploitation et de maintenance d'une patinoire est évalué entre 150 000 et 200 000 euros TTC par an.