Il existe différents procédés de gazon renforcé dans lesquels le substrat joue un rôle essentiel afin d’obtenir les meilleures caractéristiques possibles pour le terrain :
- un substrat préalablement mélangé avec des fibres synthétiques avant installation ;
- un substrat avec injection/tuftage de fibres synthétiques dans le substrat en place (solution la plus répandue) ;
- un substrat recouvert d’un tapis synthétique.
Se poser les bonnes questions et comparer les technologies
Un programmiste ou un assistant à maîtrise d’ouvrage doit confirmer auprès du porteur de projet de la pertinence d’investir dans un gazon naturel renforcé. Il est essentiel d’avoir une vision programmatique globale (utilisation, fréquence, niveau de jeu, projection de croissance du club…) et appropriée afin que l’investissement ne soit pas un effet de mode pour bénéficier du même terrain qu’une autre commune ou club. En amont, il faut toujours se poser les mêmes questions : le nombre d’heures de jeu, la qualité attendue et les moyens (humains et financiers) consacrés à l’entretien.
En outre, dès la phase d’étude, une approche comparative permet d’effectuer le meilleur choix. La multiplicité des offres est d’ailleurs un atout pour les porteurs de projets. Il est important de prendre le recul nécessaire, avec le maître d’œuvre, afin de comparer les différentes technologies. Chaque technologie possède des avantages et des inconvénients qu’il est important de détailler avec le porteur de projet selon ses attentes. Par exemple, le choix va être influencé par l’environnement du terrain : présence ou non de tribune, ombres portées plus ou moins importantes…
Le suivi de chantier
En phase travaux, plusieurs points de vigilance sont à prendre en compte :
- l’analyse des sables choisis (granulométrie, vitesse d’infiltration, forme des grains…) suivant la norme NF P90-113, mais aussi, et surtout, en fonction du référentiel et du cahier des charges des fabricants ;
- l’analyse des fibres afin qu’elles soient conformes aux informations transmises par le fabricant ;
- le contrôles des différentes phases du chantier : fond de forme, drainage, fondation drainante, différentes couches de sables, injection des fibres (l’épaisseur, la profondeur…) ou encore l’engazonnement ;
- le contrôle des qualités requises à la mise en jeu. Ce contrôle est désormais obligatoire dans la nouvelle norme NF P90-113 concernant les terrains en gazon naturel. Il permet d’examiner les qualités sportives, sécuritaires, agronomiques…