Les systèmes d’arrosage en goutte-à-goutte génèrent localement de faibles débits et assurent une diffusion homogène de l’eau, ‘goutte par goutte’, dans le substrat.
Lignes ou tubes porteurs
De dimension variable selon la configuration du site à arroser, les lignes sont ponctuées de goutteurs en série ou en dérivation. Plus le tube porteur est long, plus le débit varie, d’où l‘importance d’utiliser des goutteurs autorégulés.
Selon les produits, les lignes peuvent être disposées en surface ou enterrées (on parle de sub-irrigation). L’enfouissement des lignes permet de limiter les actes de vandalisme et d’arroser au plus près de la rhizosphère, sans irriguer les horizons superficiels et sous-jacents où se développent les adventices. Par contre, un système enterré oblige les professionnels à ne pas travailler le sol au-delà de 10 cm de profondeur. Comme leurs homologues enterrés, les
systèmes de surface sont installés dans les règles.
Debit des goutteurs
Idéalement invariable d’un goutteur à un autre, et sur tout le ‘tubing’, le débit moyen est d’environ 1,6 L/h (20 L/h maximum). Soit 1,6 kg d’eau que le sol devra répartir et retenir en une heure.
Espacement des goutteurs
Les goutteurs sont généralement séparés de 30 à 50 cm. En présence d’un sol léger (exemples : terre de bruyère, sol sableux…), il est préférable d’opter pour de faibles écartements afin de couvrir l’intégralité du système racinaire et d’éviter des pertes d’eau en profondeur. Des goutteurs additionnels peuvent être ajoutés dans l’objectif d’arroser des plantes isolées.
Ecartement des lignes
Il est compris entre 10 et 50 cm. Là encore, tout dépend de la texture et de la granulométrie du sol sur lequel se développent les plantes à arroser. Plus le substrat est léger, plus les lignes seront resserrées lors de l’implantation du système d’arrosage en goutte-à-goutte. La règle est simple : 20 cm pour les sols légers, contre 30 à 50 cm pour les sols lourds, type argileux. On réserve un écartement de 10 cm dans le cas d’une surface engazonnée, de sorte à ce que chaque brin d’herbe et donc chaque système racinaire qui lui est propre soit arrosé (avec un dispositif enterré).
Pluviometrie
Mesurée en mm d’eau/h, la pluviométrie correspond à la quantité d’eau apportée (Q). Son calcul est le suivant, exemple :
- débit des goutteurs : 1,6 L/h ;
- espacement des goutteurs : 3 m ;
- écartement des lignes : 0,5 m.
Q (en mm/h) = (débit goutteur) / (espacement des goutteurs x écartement des goutteurs) = 1,6 / (3 x 0,5) = 1,06 mm/h.
Soustraite aux hauteurs d’eau des précipitations, cette valeur est ensuite corrélée à l’ETP/ETR pour déterminer les temps d’arrosage. Avec une ETP évaluée à 3 mm/h par exemple, le temps d’arrosage est de : 3/1,06 = 2,83. Il convient donc, dans ce cas présent, d’arroser pendant une durée programmée de 3 heures.