Deux ans après les dernières JEN (à Saint-Malo), les membres de l’Association Nationale des Directeurs et Intervenants d'Installations et des Services des Sports (ANDIISS) et une trentaine de sociétés partenaires (soit près de 400 personnes) se sont de nouveau retrouvés en Bretagne, mais à Saint-Brieuc.
Comme de coutume, de nombreux sujets d'actualités ont été abordés, avec plusieurs thématiques découlant de l'après crise sanitaire. Le tout, avec des échanges constructifs et francs, l'une des recettes de la réussite de ces journées.
Sport santé et nouvelles attentes
Après la traditionnelle ouverture institutionnelle, le ton a été donné dès le mercredi matin avec Christèle Gautier, cheffe de projet stratégie nationale sport santé au ministère des Sports. Elle a notamment insisté sur des chiffres assez alarmants : 94 % des Français présentent de mauvais indicateurs de santé et 50 % sont en situation d'obésité. Elle a donc rappelé que l'activité sportive était indispensable et que les collectivités locales devaient penser le sport santé comme une véritable politique et non une simple activité.
Par la suite, des actions concrètes ont été mises en avant par la Ville d’Yzeure et la Département de l’Essonne pour répondre aux nouvelles attentes des habitants : construction d’équipements sportifs en accès libre (aire de fitness, parcours permanents d’orientation…), promotion des sports de nature ou encore émergence d’appels à projet pour développer les offres d’activités physiques.
Co-construction, mutualisation, transversalité…
Durant les deux jours, 8 sujets ont été traités sous forme de table ronde et d'ateliers afin de laisser la place aux échanges et aux retours d'expérience des uns et des autres. L'occasion d'évoquer la co-construction d'une politique sportive (avec les exemples de Villeurbanne et Bordeaux), ou encore la gestion d'un centre aquatique, avec les nouveaux enjeux. Par exemple, sujet très actuel, le coût de l'énergie et la volonté de trouver d'autres solutions ou de les coupler (solaire et biomasse...).
En outre, la mutualisation (services, actions, matériels...) a aussi été un sujet qui a suscité beaucoup d'échanges. Il s'avère que ce n'est pas toujours une solution si vertueuse, qui dépend beaucoup de la volonté des élus et de l'évolution des besoins de la population. Elle peut donc être une "vraie fausse idée » et certaines collectivités effectuent des retours en arrière.
Parmi les autres sujets évoqués, celui de la transversalité pour mener une politique sportive efficace, en impliquant divers services au sein des collectivités (éducation, urbanisme, espaces verts...), mais aussi le partage de l’espace public et des mobilités sportives.
Enfin d'autres temps forts liés à l'actualité était très attendus : le point d'étape sur la gouvernance sportive ou encore la présentation de Paris 2024 et le rôle joué par les collectivités.
Une convention a d'ailleurs été signée entre Paris 2024 et l'Andiiss.
Retrouvez l’article complet dans notre magazine de mai-juin.