Polyvalent, le broyeur est indispensable. Les agents le plébiscite, car il réduit considérablement le travail, la pénibilité des travaux, les trajets en déchetterie... Encore faut-il qu’ils s’équipent d’un modèle adapté à leurs besoins ! Ce qui n’est pas toujours le cas, car il y a les ‘convaincus’, satisfaits des prestations, et les ‘mécontents’, qui ne remettent pas en doute l’intérêt du broyage, loin de là, mais la correspondance entre les capacités du broyeur qu’ils possèdent et leurs besoins réels sur le terrain. Alors, pour ne pas foncer tête baissée dans l’achat d’un modèle plutôt qu’un autre, regardons d’un peu plus près les paramètres et les détails techniques qui ont guidé le choix des collectivités ‘satisfaites’ de leur broyeur...
Bien lire les rendements annoncés !
Les gestionnaires doivent être attentifs aux caractéristiques données par le constructeur. Prenons l’exemple des rendements. Les données affichées sont à prendre avec beaucoup de précaution. En effet, elles ne sont pas toujours exprimées clairement, ni sur la même base (volumes entrants ou volumes sortants). Ce rendement peut varier aussi en fonction des produits, du type de chantier, du nombre d’opérateurs. Mais il semblerait que le marché se situe sur un rendement (produits entrants) de 20 à 30 m3/h. Dans tous les cas, les agents ne veulent pas perdre de temps. D’où la nécessité d’être équipé d’un broyeur sachant travailler rapidement, avec un rendement élevé. Tout cela repose sur l’agressivité des éléments de coupe, mais aussi des rouleaux et des tapis ameneurs. Les trémies déportées ou bien encore les rouleaux d’alimentation dotés de spires permettent également d’avaler de grandes longueurs de branches dans l’axe du rotor.
Attelage et maniabilité
Les agents techniques utilisent autant les attelages ‘tête de lapin’, 3 points sur la prise de force d’un tracteur que ceux disposés sur ridelles. Là encore, tout dépend des besoins. Des Villes optent pour des broyeurs multi-végétaux qui s’accrochent sur des ridelles à l’arrière de notre camion à l’aide d’un simple vérin. Ils optent pour ce système d’attelage car, pour eux, les châssis routiers sur remorque ne sont pas facilement transportables dans les ruelles et les passages étroits des communes. Néanmoins, les châssis routiers sur remorque sont très demandés en raison de leur facilité d’accroche sur des véhicules existants et de leur maniabilité sur le terrain. Pour les broyeurs compacts, distingués par un guidon de direction et une paire de roues d’environ 40 cm, le problème ne se pose pas. Ils sont moins puissants mais plus maniables. Certains constructeurs ajoutent une troisième roue au centre de l’essieu, visible sous la trémie, pour améliorer davantage la maniabilité de la machine sur tous les terrains.
Qualité de coupe
Un critère évident. Là encore, tout dépend des objectifs. Pour réaliser du compost, les fléaux sont particulièrement adaptés car ils vont générer des copeaux plus grossiers en apparence, plus longs et défibrés, ce qui facilite la décomposition du broyat. Ils vont aussi broyer toutes sortes de végétaux, aussi bien secs qu’humides. Ils ont aussi l’avantage d’accepter des corps étrangers sans endommager le système. Par contre, les broyeurs à couteaux, produisant généralement des broyats assez fins, malgré tout facilement valorisés en compost, sont plus appropriés pour réaliser des copeaux de paillage.
Dernier paramètre d’importance : le diamètre d’acceptation du broyeur. Pour un usage urbain, il faut compter environ 15 cm. Au-delà, c’est bien (on peut même aller jusqu’à 100 cm !), surtout si les agents doivent broyer des grosses sections... Mais en présence de déchets de taille et d’élagage, un broyeur acceptant des branches d’environ 15 cm de diamètre est suffisant.