De manière générale, toute collectivité souhaitant davantage d’informations pour optimiser l’accessibilité ou la pratique sportive aux personnes en situation de handicap peut se rapprocher des antennes régionales ou départementales de la Fédération Française Handisport ou de la Fédération Française du Sport Adapté.
Dans la phase de conception ou de réhabilitation d’un équipement sportif, il est recommandé de consulter les associations locales concernées, qui pourront aider et conseiller les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre.
Concernant les installations existantes, des visites de tests d’accessibilité (ex : test de la signalétique) avec différents groupes de personnes handicapées peuvent permettre de mieux percevoir les aménagements nécessaires.
Quels matériels et sols sportifs ?
Même si les produits restent généralement les mêmes, afin de favoriser la pratique du handisport, certains fabricants développent des produits spécifiques, notamment au niveau du système de réglage de la hauteur : poteaux de volley, de badminton…
Par ailleurs, la pratique des sports collectifs en fauteuil demande un sol assez dur afin d’être roulant et rapide sans qu’il s’enfonce. Ainsi, le parquet ou le PVC sont à privilégier : les fabricants possèdent d’ailleurs des sols adaptés à cette pratique. Quant au risque d’abimer le revêtement avec un fauteuil, Charles Hordenneau , directeur du pôle sport pour tous de la Fédération Française Handisport, est catégorique : « le sol sportif ne risque rien, surtout que la majorité des sportifs possède un fauteuil spécifique pour la pratique : certains sont davantage dédiés à l’initiation multisports alors que d’autres sont spécifiques à certaines pratiques en compétition ».
D’autres particularités à prendre en considération
Dans le cadre du sport adapté, les sportifs peuvent pratiquer l’ensemble des disciplines accueillies dans un gymnase. Simplement, certaines précautions doivent être prises en compte. Par exemple, il est souvent nécessaire d’ajouter des repères supplémentaires au niveau de la délimitation du terrain car il n’est pas facile de se repérer avec les nombreux tracés.
Lorsqu’on sort de l’aire de jeux, d’autres précautions sont à prendre en compte, et notamment le rangement du matériel : il faut que le local soit accessible en fauteuil et qu’il contienne le nécessaire pour réparer les fauteuils (chambre à air…).
Autre critère à bien avoir en tête pour les gestionnaires de structures : la souplesse au niveau des horaires. En effet, après un entraînement ou une compétition, il est important de laisser le temps nécessaire aux sportifs pour se doucher et se changer.
L’accessibilité et le développement de la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap sont deux objectifs essentiels pour les collectivités.