Cette étude a été administrée par un comité de pilotage regroupant l’Agence nationale du Sport, l’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le Comité paralympique et sportif français (CPSF) et l’UNION Sport et Cycle (USC) et le Ministère chargé des sports. C’est le CDES de Limoges qui s’est chargé de construire cette étude en différentes étapes (synthèse documentaire, questionnaires, 25 entretiens individuels, 3 tables rondes thématiques et formulation de préconisations).
Différents enjeux et préoccupations
Plusieurs tendances et préoccupations actuelles ont été ciblées : l’incertitude de la crise, l’inquiétude financière, la problématique d’engagement, d’emploi et de formation, l’héritage des JOP 2024 et la problématique de gouvernance.
En parallèle, le secteur sportif se doit de répondre à plusieurs enjeux essentiels, tels que les enjeux environnementaux, les problèmes de santé publique, la digitalisation de la société ou encore le creusement de la fracture sociale.
C’est pourquoi, il est nécessaire de se questionner sur le modèle sportif actuel, tant au niveau social (offre sportive en recomposition, difficile conquête de nouveaux publics, engagement bénévole en mutation), économique (modèle de financement contraint, hausse des coûts de la pratique) qu’environnemental (lieux de pratique sous tension, coût écologique élevé des systèmes de compétitions).
Trois scénarios identifiés
Ainsi, le CDES de Limoges a travaillé sur trois scénarios autour de trois mots clés : adaptation, transition et transformation.
La stratégie d’adaptation : s’approprier les enjeux de société en reconnaissant le rôle social du sport (améliorer l’accessibilité et redonner du sens à l’engagement associatif), en faisant de la prévention une priorité nationale (prévention par le sport, évolution des formations…) et en engageant le sport dans la cause climatique (améliorer l’éducation à l’environnement, inscrire l’activité sportive dans l’économie circulaire…).
La stratégie de transition : imposer un droit à la pratique physique et sportive, en mettant l’activité sportive au cœur d’un nouveau modèle de vie de la population (accès à la pratique sportive pour tous, le sport au service de la réduction des inégalités), en poursuivant une évolution du modèle d’organisation du sport (transversalité entre les acteurs, planification à 10 ou 15 ans…) et en tendant vers le sport exemplaire (environnement et éthique).
La stratégie de transformation : poursuivre une évolution du modèle de coopération du sport, toujours à travers la transversalité (expérimentation au niveau de l’éducation et de la santé, mobilisation de nouvelles technologies pour faciliter l’organisation de la pratique par exemple), la planification (faire face à l’urgence du réchauffement climatique, repenser la politique d’aménagement du territoire en matière sportive) et les opportunités (impact social des JOP 2024, nouveau modèles d’organisation sociale, notamment la construction d’un secteur sportif non compétitif).
Cette prospective devrait aider les différents acteurs sportifs à mettre en places des actions communes dans le futur pour construire le sport de demain et ainsi s’adapter à l’évolution de la société.