Les Villes sont de plus en plus nombreuses à se détourner du réseau d’eau potable pour se rapprocher d’une solution alternative : le stockage des eaux de pluie. Les bénéfices ne sont pas négligeables : une autonomie en cas de sécheresse, une facture en eau revue à la baisse, des nappes phréatiques préservées, des réserves d’eau alimentées par les pluies, sans chlore, ni calcaire… Tout est donc prétexte à investir dans le stockage des eaux pluviales. Les cuvelages enterrés constituent le meilleur moyen de subvenir, en partie, aux besoins des services espaces verts. Cependant, les eaux pluviales stockées, issues des toitures, doivent être pompées afin d’être réutiliser pour nettoyer la voirie et arroser les espaces verts. Techniquement, et cela est également le cas pour les eaux de forage, il convient d’installer une station de relevage ou un système de pompe. Reste ensuite à transporter les eaux brutes sur les sites à arroser (massifs, jardinières, suspensions…). C’est là qu’entrent en jeu les citernes mobiles.
SYSTEME DE POMPE
La performance d’une citerne d’arrosage repose en grande partie sur la qualité du groupe motopompe, choisi pour sa capacité à compenser les pertes de charge liées aux enrouleurs et aux longueurs de tuyaux. Le système de pompage peut être thermique, fonctionnant à l’essence, ou électrique. Directement branchées sur le véhicule porteur ou par le biais de batteries, les motopompes électriques ont toutefois un avantage, bien que moins puissantes que les versions thermiques : leur faible nuisance sonore. Mais attention, « beaucoup de fabricants annoncent des performances avec des débits élevés, mais c’est la pression qui est importante à connaître car les pompes sont souvent centrifuges et dès que la pression augmente, tout simplement à cause des pertes de charges dues à l’enrouleur et au tuyau, il n’y a plus de débit au niveau de la lance. C’est pourquoi, nous montons des pompes électriques de 12 V à piston/membranes afin d’avoir de plus grandes performances » ajoute Philippe Tabouret, directeur général de CTD.
COMPOSITION
Deux matériaux composent les cuves de stockage, dont les capacités maximales frôlent les 5 000 L : le PFV (Polyester Fibre de Verre), qui s’avère inaltérable et léger, et le PE (Polyéthylène), qui présente un excellent rapport qualité/prix.
Autre composant de la citerne d’arrosage, situé à l’extrémité du tuyau : la lance, ou ‘pomme-lance’. D’une longueur variable, de 60 et 160 cm, avec raccord rapide ou mâle, la lance est l’interface entre la citerne et l’utilisateur, ce qui explique son ergonomie : prise en main facile, verrouillage de la gâchette en position arrosage, réglage du débit à l’aide d’un simple bouton… Composée d’aluminium, la lance est généralement munie de poignées de renfort en mousse et en polyéthylène. Concernant les lances spécifiques à l’arrosage des suspensions, des fabricants ont eu l’idée d’inclure un petit robinet directement sur le tube, gérant le flux continu d’eau.
On l’aura compris, les citernes d’arrosage sont des machines robustes, ergonomiques et simples d’utilisation. Avec un bon système de pompe, elles ne peuvent que réussir leur mission première : arroser pour maintenir en vie notre patrimoine végétal, ô combien précieux (en particulier au cœur de l’été en abaissant par évaporation les températures ambiantes). Elles assurent aussi la reprise des arbres.