Quelle est l’utilisation ?
Sans surprise, dans un premier temps, l’analyse des besoins est essentielle : il faut définir le type de pratique (football, rugby, compétitions et/ou entraînement…), le niveau de jeu attendu et le nombre d’heures de jeu souhaité. un terrain hybride offrira des qualités sportives et sécuritaires plus élevées qu’un terrain classique en terre-sable ou en substrat élaboré. Il admet donc plus d’heures d’utilisation pour une durée de vie d’une quinzaine d’années.
Quel est le budget d’investissement et de fonctionnement ?
Comme toujours, l’argent arrive très vite dans les critères de choix. Et comme pour de plus en plus de projets, il est primordial de réfléchir en coût global.
Il existe trois grandes technologies :
- les substrats mélangés (Airfibr, Substrat S.I, Fibersand…) ;
- les substrats avec un renforcement par trame synthétique (Playmaster, Hybridgrass, Horizon, Mixto…) ;
- les substrats avec injection/tuftage de fibres synthétiques (Grassmaster, SIS Grass, Verdemix…).
Selon les technologies, les prix varient du simple au double, environ entre 450 000 € HT et 900 000 € HT.
Par ailleurs, la maintenance est trop souvent mal appréhendée par les collectivités au niveau des compétences et des opérations nécessaires (matériels, arrosage, intrants…) et donc du budget à prévoir. En effet, alors que le coût d’entretien d’un terrain d’honneur en gazon naturel terre-sable revient à environ 30 000 euros HT/an, il faut compter entre 45 000 et 65 000 euros HT pour un gazon naturel renforcé classique, voire jusqu’à 150 000 à 200 000 euros HT pour les terrains de clubs professionnels de très haut niveau.
Quelles sont les spécificités d’entretien ?
Les terrains hybrides sont construits sur une base sableuse avec des capacités de rétention en eau moins importantes qu’un terrain terre-sable, c’est pourquoi l’arrosage est primordial : il est conseillé de mettre en place un système avec un excellent recoupement, avec un arrosage différencié.
Quant à la fertilisation, elle doit être plus réfléchie et suivie, avec plus de fractionnement qu’un substrat avec une vie microbienne/organique établie et structurée, car ce sont des terrains qui se lessivent très rapidement. Il est donc préconisé de privilégier des petites quantités avec des engrais à libération contrôlée.
Durant l’intersaison estivale, il est important de scalper la surface de jeu pour retrouver les qualités d'origine du substrat. Dans le cas contraire, une couche de feutre se forme à la surface entraînant notamment une augmentation de la glissance et une baisse de la perméabilité. Cette opération coûte environ 15 000 à 30 000 euros HT et peut être effectuée une fois par an (fortement conseillée pour les terrains de haut niveau) ou tous les deux à trois ans selon l’entretien courant effectué et le niveau de jeu.