Les associations et organisations (Asporta, Andes, Andiiss, Union Sport & Cycle, le Sydel, Cosmos…) à l’origine du premier questionnaire concernant les besoins en matière de surveillance dans les piscines ont souhaité approfondir cette problématique tout en profitant de cette nouvelle enquête pour mesurer l'impact de la hausse actuelle du coût de l'énergie sur le fonctionnement des structures aquatiques.
Les retours ont permis une analyse de la situation actuelle sur l’ensemble du territoire (métropolitaine et outremer). Parmi les répondants, 84,9 % sont des régies, 3,3 % des délégataires et 11,8 % d’autres structures privées.
Statut des MNS
Les répondants indiquent que 51 % de leurs employés permanents sont stagiaires ou titulaires de la fonction publique territoriale, 28 % contractuels ou en CDD et 21 % en CDI. Du côté des employeurs privés (hors DSP), 78 % sont contractuels ou en CDD, 11 % en CDI et 11 % apprentis. En régie, 73 % précisent que les maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) de leur établissement ont l’autorisation de cumul d’emploi contre 44 % pour les structures privées (hors DSP). Parmi les autres chiffres à retenir : 44 % des MNS donnent des cours particuliers de natation en dehors de leurs heures de service.
Les difficultés de recrutement et les pistes pour changer cette situation
Parmi les piscines faisant face à des difficultés de recrutement de personnel de surveillance, 31 % évoquent le salaire comme cause principale, devant les horaires décalés (28 %) et la concurrence d’autres établissements (21 %). Plus de la moitié (55 %) des répondants admettent attendre plus de 6 mois pour recruter un MNS.
Pour essayer d’améliorer cette situation, plusieurs propositions ont été soumises. Par exemple :
- harmoniser les salaires entre les différents équipements du territoire ;
- demander une dérogation simplifiée pour autoriser les BNSSA à surveiller les baignades d'accès payants en autonomie ce qui permettra aux MNS de se recentrer sur les missions d’enseignement en semaine ;
- inciter et accompagner les BNSSA pour les aider à obtenir le titre de MNS
- impliquer les collectivités dans le financement des formations BNSSA/BPJEPS AAN en échange d’une prise de poste obligatoire provisoire sur un emploi (au moins saisonnier).
L’impact des hausses d’énergie
Sans surprise, l’énergie la plus largement utilisée dans les piscines est le gaz (72,5 %), devant l’électricité (25,5 %), le bois (19 %) et le chauffage urbain (17,5 %). Parmi les énergies renouvelables utilisées, 43 % mentionnent la chaudière biomasse, 37 % les pompes à chaleur et 18 % les panneaux photovoltaïques.
De manière générale, beaucoup précisent être en réflexion concernant les mesures à prendre. Parmi les pistes évoquées : la fermeture partielle, la diminution de la température de l’eau (pour 50 % des répondants), de l’air (43 %), une répercussion sur les tarifs (20% et 37 % ne savent pas encore) ou encore une fermeture durant plusieurs mois l’hiver prochain.
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