En France, seules 0,74 % des infrastructures sportives portent le nom d’une athlète : c’est ce que révèlent une étude récente menée par le Conseil National des Villes Actives et Sportives (CNVAS). A l’occasion de la cérémonie nationale de remise des labels « Ville Active et Sportive », qui s’est tenue le 25 août dernier à Limoges, Astrid Guyart, secrétaire générale du CNOSF et ambassadrice Terre de Jeux 2024 a partagé l’ambition de tous les acteurs à deux ans de Paris 2024 : « la visibilité et la place des femmes dans la cité doit s’améliorer et notamment symboliquement au niveau des équipements sportifs ».
Un appel à candidature
Le comité Paris 2024 s’associe à de nombreux acteurs (ministère des sports, des Jeux Olympiques et paralympiques, CNOSF, ANDES, Agence Nationale du Sport, ANDIISS, la Fondation Alice Milliat…) pour renforcer la place et la visibilité des femmes dans tout le territoire, notamment dans les villes Terre de Jeux 2024.
Ainsi, par l’intermédiaire d’un appel à candidature, les communes peuvent donner le nom d’athlètes ou de personnalités féminines à un ou plusieurs équipements sportifs existants (non dénommé) qu’elles auront choisis au préalable. Ceux-ci seront enregistrés via un formulaire (à la disposition des collectivités), puis Terre de Jeux 2024 et des acteurs associés effectueront une sélection de 24 projets d’ici la fin de l’année. Les lauréats remporteront une plaque de toponymie personnalisée au nom de l’athlète ou de la personnalité féminine et de la collectivité porteuse du projet. De plus, ils seront accompagnés dans la communication et la mise en œuvre de leur action.
Parmi les nombreuses réactions, Patrick Appéré, président de l’Association Nationale Des Elus en charge du sport (ANDES) et du Conseil National des Villes Actives et Sportives (CNVAS) a indiqué « qu’avec plus de 80 % de la propriété des installations sportives, les collectivités locales ont une responsabilité importante dans ce domaine notamment au niveau des équipements sportifs qui ne disposent pas d’un nom genré. Alors que bon nombre de communes sont déjà mobilisées sur ce sujet, d’autres ont besoin d’un accompagnement dans cette démarche. Cette initiative laissera un héritage intangible sur l’ensemble du territoire national et nous y sommes attachés ».