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Substrat de fleurissement : comment le préparer ?

05 septembre 2022
Chaque commune a sa recette pour bien préparer un substrat de plantation des massifs fleuris de pleine terre et des contenants hors-sol.
Année après année, le fleurissement devient plus simple, plus sobre et plus durable pour répondre aux enjeux environnementaux. Les massifs saisonniers, en pleine terre ou hors-sol, demeurent irremplaçables pour des raisons esthétiques et pour le renouvellement du cadre de vie. Heureusement, le fleurissement saisonnier peut aujourd’hui rimer avec durabilité grâce à plusieurs gestes. Il doit tout d'abord être placé aux points-clés du territoire communal (centre-village, lieux fréquentés par des touristes…). Ensuite, pour assurer une couleur, une intensité et une générosité des fleurs ainsi qu’un beau volume de végétation, plusieurs astuces peuvent être mises en place lors de la préparation du support de plantation.
 
 

Massifs en pleine terre…

Souvent, les massifs de fleurs annuelles en pleine terre ont besoin d’un engrais complet à longue durée d’action, avec une part majoritaire azotée (tel que 16-8-12), à apporter en mai au moment de la mise en place des plants. Mais certains jardiniers ont élaboré des techniques variées afin d’apporter aux végétaux tout ce dont ils ont besoin et pour diminuer les fréquences d’arrosage : 
 
à Avallon (89), ville 3 Fleurs, après avoir retourné le terrain en mars-avril, une couche de 4 à 6 cm de compost de déchets verts est apportée en surface, sans l’enfouir, avant de planter. En juin, un binage superficiel est réalisé avant de pailler le pied des plantes ;
à Châteauroux (36), labellisée 4 Fleurs, en mai, un engrais à libération lente (type Triabon 16-8-12 de Compo Expert) pour plantes fleuries en incorporation au substrat ou en surfaçage est intégré à la plantation. Une fertilisation complétée par un paillage de coques de cacao sur 5 cm, choisi pour sa dégradation rapide ;
à Huningue (68), ville 4 Fleurs, un substrat complet élaboré par Gepac Patzer France (69) est désormais utilisé en remplacement de la terre végétale pour le fleurissement estival, évitant ainsi de passer le motoculteur. Sa composition spéciale (argile fraîche, tourbe blonde 3 fractions briques, fibres de bois lignahum, pouzzolane, argile expansée broyée et sable) permet une meilleure rétention en eau. De plus, il ne se compacte pas ;
à Marckolsheim (67), labellisée 4 Fleurs, « un éco-fertilisant, sous forme de granulés contenant des micro-organismes, est utilisé en amendement avant la plantation. En complément, un paillage en cosse de sarrasin limite la consommation en eau » précise Franck Wiedemann, responsable du fleurissement ;
à Perros-Guirec (22), commune 3 Fleurs, les travaux préparatoires consistent en un simple décompactage du sol à la grelinette et un apport d’amendement organique. Les plantes sont paillées de fèves de cacao qui se décomposent rapidement en fin de saison après enfouissage. Tous les 3 ou 4 ans, du fumier de bovin décomposé est apporté à l’automne pour reconstituer le stock de matières organiques.
 
 

… et hors-sol

Le fleurissement hors-sol est particulièrement consommateur en ressources car, comme son nom l’indique, il n’est pas connecté au sol et donc à l’eau et aux nutriments qu’il contient. Son utilisation doit donc être raisonnée et réservée aux endroits à valoriser où il est impossible de planter en pleine terre. Voici quelques astuces pour diminuer son impact environnemental :
 
 - à Saint-Antonin-Noble-Val (82), labellisé 2 Fleurs, les bâtiments classés ou inscrits sont valorisés par des jardinières. Un terreau riche (tourbe blonde et noire fibreuse, argile et engrais enrobé) accueille les annuelles, avec un complément d’engrais liquide une fois/semaine à partir de fin juillet, lors de l’arrosage, pour assurer un bel effet. Pour limiter encore l’arrosage, une mèche en coton est installée lors du remplissage du contenant à réservoir d’eau : la différence de concentration en eau, entre la réserve et le terreau, permet d’utiliser toute l’eau disponible ;
- à Châteaulin (29), pour remplir les 200 jardinières fleurissant les bords du fleuve côtier de l’Aulne, les jardiniers utilisent le terreau de fleurissement Écolabel sans tourbe de Florentaise. Un substrat qui offre une structure aérée et une bonne rétention en eau, même face aux vents asséchants dus au fleuve côtier. Au préalable, une nappe Matl’eau de 7 mm d’épaisseur, fabriquée à base de bouteilles en plastique recyclées, est découpée aux dimensions de la jardinière et disposée au fond de celle-ci. Le résultat ? Des arrosages divisés par deux pour un fleurissement qualitatif et esthétique de mai à octobre. 
 
Voici donc de quoi faire évoluer vos gestes de jardinier lors de la préparation du fleurissement saisonnier afin de continuer à faire rêver les habitants !

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