Selon Météo-France, nous avons vécu le deuxième été le plus chaud jamais enregistré (derrière celui de 2003). Au 25 août, la sécheresse concernait la totalité des départements en France métropolitaine, et 78 étaient placés, pour partie ou en intégralité, en crise. Un contexte météorologie très défavorable qui inquiète beaucoup les collectivités : aussi bien concernant la gestion et l’entretien des terrains en gazon naturel que des piscines, notamment concernant les vidanges. En effet, lors d’une telle opération, plusieurs centaines de milliers de litres d’eau sont mobilisés : une action difficile à justifier dans une période où la rétention d’eau est plus que nécessaire.
Se rapprocher des Agences Régionales de Santé
C’est la raison pour laquelle l’Association Nationale Des Elus au Sport (ANDES) a saisi Amélie Oudéa-Castera pour l’alerter sur ces situations et appeler à des dérogations systématiques des vidanges en piscine. Dans son courrier de réponse, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a rappelé que le « Guide de mise en œuvre des mesures de restriction des usages de l’eau en période de sécheresse » permet aux Agences Régionales de Santé (ARS) d’autoriser des reports d’opérations en fonction du niveau d’alerte. Ainsi, les collectivités doivent se rapprocher des ARS pour voir ce qu’il est possible de faire.
L’exemple d’Est Ensemble
Certaines collectivités se sont déjà penchées sur cette problématique. C’est par exemple le cas de l’Etablissement public territorial d’Est Ensemble (environ 430 000 habitants répartis 9 communes) : après avoir obtenu l’autorisation de l’agence régionale de santé, les élus ont décidé de reporter la vidange de 6 de ses piscines afin d’économiser 4,8 millions de litres d’eau. Les autres piscines ont déjà fait ou doivent maintenir leur vidange cette année pour travaux.
De nombreuses collectivités devraient suivre cet exemple dans les semaines à venir.