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Journée professionnelle de l'Unep AURA

13 septembre 2022
La délégation AURA de l’Unep a organisé vendredi 9 septembre son temps fort bisannuel. Une cinquantaine d’exposants et 150 professionnels du paysage étaient présents.
Christophe Gonthier, président de l'UNEP AURA
Christophe Gonthier, président de l'UNEP AURA
Organisée tous les deux ans en alternance avec le salon Paysalia, la journée professionnelle de l’Unep Auvergne-Rhône-Alpes est un évènement incontournable pour les professionnels du paysage de la région. Après la période estivale, 50 fournisseurs étaient réunis en un seul et même lieu, pour évoquer l’actualité de la profession, tels que Echo-vert, Alseve, Birkenmeier, Fabemi, Jardisoft by Média Softs, Jouplast, Vert l’essentiel et Vivre en bois.
 
"Nous évoluons dans un contexte dynamique. Après le confinement et depuis deux ans, tout le monde a pris conscience des enjeux environnementaux qui touchent notre société. Notre profession a un rôle à jouer par des solutions concrètes pour répondre aux attentes fortes des citoyens et des collectivités, par leur engagement et leur savoir-faire en matière de gestion écologique des espaces verts. Ce contexte crée de nouvelles opportunités pour les entreprises du paysage" explique Christophe Gonthier, président de l’UNEP Auvergne-Rhône-Alpes.
 
La transition écologique était le thème central de cette 7ème édition, décliné au cours de deux ateliers/conférences sur les bioagresseurs et la prise en compte des pratiques quotidiennes de la protection de la biodiversité sur les chantiers. 
Barbara Dekeyser, gérante de l'entreprise de paysage Salvia Conseil et Benjamin Thinon, ingénieur écologue
Barbara Dekeyser, gérante de Salvia Conseil et Benjamin Thinon, ingénieur écologue

Des végétaux fragilisés par le stress hydrique


Barbara Dekeyser, gérante de l'entreprise de paysage Salvia Conseil, est intervenue pour sensibiliser les paysagistes présents sur la problématique de la santé des végétaux suites aux conditions climatiques de cet été. En effet,"soigner les végétaux fait partie intégrante du métier de paysagiste" indique Barbara Dekeyser. Avant d'ajouter,"les solutions actuelles étant très ciblées, la détermination de l'agresseur est primordiale. Cette première phase de diagnostique nécessite une grande précision." La sécheresse et le déficit en pluviométrie, connus cet été, ont engendré un stress hydrique et ainsi fragilisé les végétaux. Les conséquences : développement de maladies dites de faiblesse, de bactéries, de champignons...
Soyez vigilants !

De nouvelles pratiques pour la biodiversité

La seconde conférence a abordé la nécessité de la prise en compte de la protection de la biodiversité sur les chantiers qu'ils soient privés ou publics. Les entreprises du paysage ont une grande responsabilité dans ce domaine. Benjamin Thinon, ingénieur écologue, préconise d'adapter les pratiques (gestion différenciée, murs en pierres sèches...), de varier les types de végétaux (abandon des haies monospécifiques, végétal local...).

Besoins en recrutement


Autre sujet majeur évoqué de ce rendez-vous de la rentrée : les besoins en recrutement. « Notre profession n’échappe pas à la volatilité des emplois. Le nombre d’entreprises augmente, nous sommes en pleine croissance. Mais elles ont du mal à recruter. Pour faire face à cet enjeu, nous devons créer l’envie auprès de nouvelles personnes de découvrir notre profession, par exemple en formant des personnes en reconversion. C’est un métier ouvert à tous et toutes » selon Christophe Gonthier.
Au total, 11 600 postes de paysagistes sont à pourvoir cette année dans toute la France, dont plus de 1000 en Auvergne-Rhône-Alpes. Une pénurie de candidats qui concerne environ six sociétés sur dix. Pour faire face à ces enjeux, l’Unep Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place un Village Emploi Formation au cœur du cette journée. L’opportunité d’échanger avec des professionnels et de recevoir toutes les informations concernant les formations et les offres d’emploi du secteur.

L’avenir de l’Unep Auvergne-Rhône-Alpes

Après six ans passés à la tête de l’UNEP Auvergne-Rhône-Alpes, Christophe Gonthier tire un bilan positif de ces deux mandats : "notre métier a beaucoup évolué au cours de ces six dernières années. Auparavant, seul le critère esthétique du jardin était pris en compte. Désormais l’utilité des espaces verts devient également un enjeu de premier plan. Il faut désormais concilier ces deux aspects, esthétique et pratique, ce qui demeure enthousiasmant. La feuille de route de mon successeur sera sensiblement la même : créer du lien entre les différentes entreprises du paysage, les accompagner avec des conseils juridiques et une base documentaire complète".

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