Les essais sur gazon synthétique possèdent plusieurs objectifs : attester des performances sportives et de sécurité de l’aire de jeu tout au long de sa durée de vie, permettre la pratique dans des conditions optimales et garantir l’intégrité physique des acteurs du jeu. Ils doivent être réalisés par des organismes de contrôle accrédités Cofrac ou certifiés FIFA, World Rugby ou FIH.

Une fois le terrain réalisé et le classement obtenu, le terrain doit ensuite maintenir ces qualités et ainsi rester dans les valeurs définies par les règlements des fédérations. Ainsi, les « re-tests » imposés par ces dernières permettent de contrôler les exigences de performances sportives, de sécurité et de durabilité du revêtement : les résultats à obtenir sont ceux indiqués dans les règlements en vigueur au moment du classement initial. Les collectivités doivent bien avoir en tête qu’en tant que propriétaire, elles sont responsables de la qualité de leurs installations. Ces tests après 5 ou 10 ans permettent de faire un bilan au niveau de la maintenance du terrain et possèdent aussi un enjeu contractuel vis-à-vis des garanties indiquées par les fabricants.

 

Les mesures de performances sportives et de sécurité sont réalisées in-situ et prennent entre 4 et 6 heures.

Pour le football, elles sont réalisées selon les normes NF EN 15330-1 et NF P90-112, mais la Fédération Française de Football (FFF) autorise également la méthode d’essai « Triple A » (Advanced Artificial Athlete), qui est d’ailleurs la plus utilisée par les sociétés spécialisées.

Les mesures de performances concernent principalement l’absorption des chocs, la déformation verticale, le rebond vertical, le roulement de ballon, la résistance en rotation, mais également deux nouveaux critères depuis la mise en place du nouveau règlement de la FFF : la planéité et la planimétrie, uniquement en contrôle initial pour cette dernière.

Pour le rugby, les re-tests (référentiel World Rugby) sont à effectuer tous les deux et comprennent également une évaluation de l’atténuation des impacts de la tête (HIC). 

Enfin, un document est en cours de rédaction concernant la Fédération Française de Hockey sur Gazon.

Une fois rédigé par la société missionnée, le rapport est envoyé au client (généralement la collectivité et quelques fois l’entreprise en charge de l’entretien du terrain) qui le transmet à la fédération sportive concernée via ses organes déconcentrées.

 

Avant et pendant le programme d'essais sur site, il est nécessaire de procéder à une inspection visuelle de la surface afin de vérifier l'absence de défauts significatifs susceptibles d'être dangereux pour les joueurs. Les principaux problèmes rencontrés sont dus à un manque d’entretien. On peut notamment citer : manque de charge de remplissage (très fréquent dès la construction), fibres couchées, décollement ou arrachement des points de pénalty, des zones de but, des lignes…