Lors de la visio table ronde de la Piscine de Demain, Fabienne Delaire, présidente du Syndicat des Délégataires d’Equipements de Loisirs (SYDEL) a rappelé que 10 % des 4 000 piscines en France étaient gérées en délégation de service public. Elle a aussi insisté sur un point important : la volonté commune avec les collectivités de maintenir les équipements ouverts car ils sont essentiels : « ils sauvent des vies, ils font partie du programme scolaire et participent au bien-être de la population en étant accessible à toutes les tranches d’âge et pour tous les types de pratiques ».
Quel que soit le type d’équipement, l’augmentation exponentielle des énergies a fait passer la charge de 20 à 100 % du budget de fonctionnement.
Des mesures à court et moyen terme
D’après la présidente du Sydel, les réponses ne seront pas les mêmes selon les territoires, les équipements et le degré d’urgence : il est important de favoriser le sur-mesure, apporter de la souplesse et accompagner.
Parmi les pistes à mettre en place très rapidement, elle préconise :
-obtenir un bouclier tarifaire sur le coût de l’énergie pour les piscines sur la durée de la crise énergétique ;
-réaliser un « guide / relevé » des bonnes pratiques pour lister l’ensemble des mesures et actions possibles permettant de réduire la consommation d’énergie (plage horaire, couverture, fermeture bassin extérieur, chauffage eau, éclairage…) avec des préconisations à adapter en fonction de la situation (localisation géographique, type de piscine).
-fixer des températures nationales avec harmonisation sur l’ensemble des piscines (bassins, douches, air, activités spécifiques) ;
-déployer un dispositif de synergie entre les piscines d’un même territoire (ex : 1 équipement qui ferme pour réorganiser sur les 3 autres).
Par ailleurs, elle a aussi évoqué des mesures à moyen terme, davantage portées sur les aspects techniques : éclairage LED, récupération de chaleur, filtration plus performante, couvertures thermiques, solutions plus vertueuses (biomasse, géothermie, panneaux photovoltaïques…), mais aussi la réflexion sur les prix d’entrées, en comparant la charge respective entre ce que payent les collectivités et les usagers.
Les spécificités concernant les DSP
Fabienne Delaire en a également profité pour évoquer quelques mesures contractuelles intéressantes à mettre en œuvre concernant les délégations de service public. Par exemple, dans les procédures d’appels d’offres, intégrer un prix fixe commun de l’énergie avec un engagements des candidats sur les consommations. Mais aussi, donner la possibilité de prise en charge directe du P1 (approvisionnement et gestion du combustible) par les collectivités avec un engagement sur les volumes. Parmi les autres pistes abordées : la modification des formules d’indexation en indices et périodicité ou encore la prise en compte de l’imprévision qui est plafonnée.