Le lundi 5 septembre dernier, Vert Marine avait annoncé brutalement la fermeture d’une trentaine de piscines suite à la hausse des prix de l’énergie. Nicolas Fouquet, maire-adjoint en charge des sports de Versailles déplore la méthode : « Le samedi à 0h38, nous avons reçu un courrier électronique général de la part de la société indiquant qu’elle allait fermer 30 piscines sur les 90 dès le lundi. Nous sommes arrivés à joindre le délégataire durant le week-end et il nous a expliqué qu’il n’avait pas le choix puisqu’avec les fortes hausses, les factures d’énergie avaient doublé début juillet puis de nouveau doublé début septembre. Mais c’est une situation dont tout le monde a connaissance depuis plusieurs mois, il fallait que Vert Marine anticipe dès les premières hausses en nous contactant pour échanger sur le sujet… ».
Une situation d’autant plus difficile à comprendre que la Ville aussi subi ces hausses d’énergie dans le cadre du fonctionnement d’autres établissements communaux : elle a notamment anticipé et trouvé un accord avec un autre prestataire dans le cadre d’un contrat de chauffage.
De ce fait, dès le 5 septembre, la Ville a rédigé un courrier au délégataire pour leur rappeler l’importance de respecter leurs obligations contractuelles.
Une solution d’urgence valable jusqu’à fin décembre
Par la suite afin de rouvrir la piscine le plus rapidement possible, il a fallu trouver une solution en urgence. Ainsi, la Collectivité a proposé d’acheter le gaz et l'électricité nécessaires au centre aquatique car elle bénéficie de tarifs privilégiés grâce à des prix d'achat négociés il y a plusieurs mois par l’intermédiaire d’un syndicat d’énergie. Ensuite, elle revend cette énergie à prix coutant à Vert Marine. « C’est une solution d’urgence qui a permis de rouvrir après seulement une semaine de fermeture. Mais cette proposition est valable uniquement jusqu’à la fin d’année, nous verrons pour la suite car actuellement c’est nous qui avons la prise de risque…. De plus, de notre côté aussi, le contrat avec le syndicat d’énergie va être réévalué en fin d’année. En parallèle, nous travaillons également avec le délégataire sur un plan d’actions concernant les économies d’énergie. Par exemple, nous étudions la possibilité de baisser la température de l’eau des bassins » ajoute l’élu.
Le contrat de délégation de service public arrivant à échéance dans deux ans, Nicolas Fouquet indique que la situation sera analysée de manière très précise (avec des décisions autour de la fourniture d’énergie) pour savoir quel mode de gestion sera choisi.