L’été 2022 a été marqué par l’intensité et la succession de records de chaleur, sécheresse, grands feux de forêts, inondations et épisodes de vents violents. Pour agir face à ces bouleversements, l’IGN s’est engagé à développer une capacité d’observation en continu du territoire en appui aux politiques publiques. L’enjeu ? Co-construire un véritable poste de pilotage pour la transition et la planification écologique.
C’est dans ce cadre que l’institut publie son premier Atlas des cartes de l’anthropocène.
Des cartes thématiques
La première partie de cet Atlas présente des cartes en fonction de cinq grandes thématiques : l’évolution de l’artificialisation des sols, le suivi de l’état des forêts, l’observation de l’érosion des reliefs et en particulier du trait de côte, la cartographie prédictive des zones de biodiversité à protéger, les épisodes naturels extrêmes où l’Institut peut jouer un rôle de vigie.
Ces cartes rassemblent un ensemble de travaux réalisés ou en cours, qui répondent aux besoins des partenaires publics et acteurs des territoires qui ont une visée nationale. Elles mettent en avant des initiatives d’observatoires thématiques (observatoire de l’artificialisation des sols, observatoire de la forêt...) auxquelles participe l’IGN et qui visent à établir des diagnostics partagés et à offrir des outils mobilisables pour relever les défis environnementaux majeurs.
Des défis technologiques à relever
La seconde partie de l’Atlas met en lumière les défis technologiques actuels et à venir, qui impliquent pour l’IGN l’observation en continu du territoire. Il s’agit de pourvoir surveiller de façon plus fréquente l’évolution du territoire et obtenir des cartes dynamiques qui répondent aux nouveaux besoins de pilotage des politiques publiques Pour ce faire, l’IGN investit de façon à réussir des virages technologiques majeurs dans l’acquisition, le traitement et la restitution des données (intelligence artificielle, Lidar HD, croisement des sources, informatique en nuage, géovisualisation, jumeaux numériques...). L’Institut met en place un plan de recrutement et de formation inédit de 150 compétences nouvelles, en s’appuyant notamment sur son école d’ingénieurs l’ENSG-géomatique.
Une publication annuelle
Ce premier Atlas constitue un premier jalon, qui a vocation à grandir et devenir un rendez-vous annuel. Il s’enrichira au fur et à mesure de l’avancement des travaux, des nouveaux besoins publics et des innovations.