En moyenne, le prix de l’eau du réseau est de 4 €/m3, avec néanmoins de grandes variabilités d’une commune à l’autre. Sachant qu’un terrain d’honneur consomme plusieurs milliers de mètres cubes par an, la facture pour la collectivité n’est pas négligeable. Alors autant réaliser des économies sur ce qui peut l’être.
Maîtriser les temps d’arrosage
La méconnaissance du système d’arrosage automatique en place et/ou les mauvaises habitudes prises par le personnel en charge de l’irrigation impactent fortement les consommations. En effet, certains agents arrosent encore les terrains de sports pendant une durée lambda, fruit de leur observation du gazon, sans forcément se soucier de l’ETP ni de la pluviométrie des arroseurs installés.
Après, tout dépend de la vitesse de percolation de l’eau dans le sol/substrat. D’où l’importance de connaître la texture du terrain. En effet, il est préférable de scinder les temps d’arrosage en deux en présence d’un sol sableux (deux fois 7,5 minutes si le temps d’arrosage estimé est de 15 minutes). Alors qu’un sol argileux, davantage rétenteur, peut être arrosé en une seule fois.
Régler les surpressions
D’après certains spécialistes, en cas de surpression, c’est environ 15 % d’eau gaspillée. Pour corriger rapidement ce problème, constaté souvent sur le terrain par un voile de brumisation au-dessus des jets (hors période caniculaire), des régulateurs de pression s’imposent. A environ 110 euros l’unité, ces dispositifs s’installent facilement entre le corps de l’électrovanne et le solénoïde. Dans le regard, il faut compter autant de régulateurs de pression que d’électrovannes.
Compteurs, anémomètres, pluviomètres...
Complémentaires d’un système d’arrosage automatique, des dispositifs contrôlent en permanence les consommations d’eau. Par exemple, un anémomètre permet de couper l’arrosage en cas de vent et d’éviter de sur-arroser quand la brise s’intensifie. Dès que le vent est revenu à la normale, la sonde relance le système d’arrosage. Autres équipements : les sondes d’humidité (150 euros/unité) qui, reliées aux programmateurs, évitent d’arroser lorsque l’humidité du sol est suffisante.
Une bonne implantation sera le gage d’un gazon naturel bien portant, de confort pour les joueurs et d’économie d’eau.