Pour établir ce document, Les principaux acteurs et représentants du monde sportif ont été mobilisés : l’agence nationale du sport, fédérations, organisateurs des grands événements sportifs internationaux dont Paris 2024, Comité paralympique sportif français, le Comité National Olympique et Sportif Français, les Ligues et clubs professionnels, les élus des collectivités, les DRAJES et un certain nombre d’acteurs économiques.
Sur les 290 propositions visant à réduire de 10 % la consommation d’énergie du secteur, 40 mesures ont été priorisé dans ce plan d’actions.
Optimiser le chauffage et l’éclairage
Parmi les mesures très concrètes et opérationnelles à déployer : la réduction de la température de chauffage d’au moins 2°C dans les gymnases et dans les salles privées de sport.
Concernant le sport professionnel, La Ligue de Football Professionnel (LFP) s’engage à demander à ses clubs de réduire l’utilisation de la luminothérapie des pelouses de 10 % et de diminuer l’utilisation du chauffage au sol des pelouses. De même, il est demandé de réduire de près de 50 % l’éclairage des avant-matchs et des après-matchs pour les rencontres de rugby et de football professionnels en journée et de plus de 30 % en nocturne. Cet effort sur l’éclairage est également demandé pour tous les équipements sportifs en optimisant les périodes et la puissance d’éclairage en fonction du niveau de pratique et des heures de la journée. De manière générale, il est nécessaire que les collectivités privilégient le passage en LED, technologie possédant un retour d’investissement rapide (2 à 3 ans en moyenne).
En termes de sobriété, le document incite également à réduire au minimum la consommation et la température d’eau chaude dans les vestiaires (douches rapides, couper l’eau chaude pour se laver les mains…).
Tendre vers une efficacité énergétique
Le programme d’intervention de l’Agence nationale du sport en faveur de la rénovation énergétique des équipements sportifs va être prolongé. L’objectif est également d’accompagner les gestionnaires dans l’installation de dispositifs de pilotage intelligent de la consommation d’énergie. Ainsi, dans le cadre du décret tertiaire, un guide sera diffusé d’ici la fin de l’année.
De même, le document insiste sur l’importance de procéder à la maintenance et à la révision des installations de chauffage. Par exemple, un manque d’entretien d’une chaudière peut conduire à une augmentation de la consommation de l’ordre de 8 à 12 %.
Le ministère encourage aussi les collectivités à signer des contrats de performance énergétique permettant de bénéficier de financement.
Accompagnement et formation
Pour être le plus efficace possible, une des priorités est de bâtir un référentiel commun afin de généraliser la réalisation d’un bilan énergétique par les structures sportives. De plus, les différents acteurs du sport français vont renforcer leur label ou licence club avec l’intégration ou l’amélioration des critères liés à la sobriété énergétique.
Pour accompagner au mieux les collectivités, des modules en ligne gratuits et innovants de sensibilisation sur la transition énergétique vont être mis à disposition des acteurs du sport. De plus, le CNOSF et ses structures déconcentrées, les Fédérations et les ligues professionnelles, désigneront un référent énergie dans leur structure.
D’autres mesures concernent la mobilité, les piscines ou encore les JOP 2024.