La piscine est un service public essentiel, accessible à tous : il est donc primordial de parvenir à des mesures de réduction des consommations de ces équipements aquatiques très énergivores, tout en évitant leurs fermetures. Ainsi, dans son plan de sobriété énergétique (rédigé en collaboration avec Les principaux acteurs et représentants du monde sportif), le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a effectué un focus sur 5 mesures spécifiques concernant les piscines publiques.
Réduction de température et optimisation des ouvertures
Parmi les mesures concrètes incitées par le ministère : la réduction de la température de l’eau d’au moins 1°C dans l'ensemble des piscines du territoire. Les différents acteurs soumettent également l’idée de moduler les heures, jours ou périodes de fermeture, tout en optimisant les synergies d’usage entre les piscines d’un même territoire. Une solution permettant une répartition entre les piscines d’un même secteur sans diminuer le niveau du service public, en maintenant la pratique des usagers, des scolaires ainsi que l’organisation des formations.
La problématique de la vidange annuelle
Autre problématique pointée du doigt en cette période d’optimisation énergétique : la gestion des vidanges. Ainsi, le document encourage les Agences Régionales de Santé à davantage de souplesse sur les vidanges annuelles. Par exemple, l’Andes propose donc de poursuivre la simplification des normes lancée il y a 7 ans et de tenir compte de la réalité des contrôles de sécurité sanitaire des bassins effectués plusieurs fois par jour par les exploitants.
De plus, lorsque la vidange devient nécessaire, il est recommandé de privilégier la récupération des eaux de vidange pour stockage et traitement avant réutilisation ultérieure, notamment pour un usage sanitaire ou l’arrosage de terrains extérieurs.
Un accompagnement des gestionnaires
Par ailleurs, il ressort des échanges du groupe de travail qu’un accompagnement auprès des gestionnaires est nécessaire, sur les dispositifs existants visant à rénover et moderniser leur équipement pour réduire leur consommation énergétique. Deux dispositifs sont identifiés : les Certificats d’Economie d’Energie (exemple avec le financement de la mise en place de pommes de douche hydro-économes et/ou la mise en place de régulateurs de jets) et le sous-programme Act’eau. Ce dernier permet la prise en charge à 100 % de la formation des agents sur la bonne maintenance d'une piscine et le suivi d'exploitation ainsi que des taux d’aide de 50 à 80 % sur les lots audits, et des missions d’aide à la maitrise d’ouvrage.
En complément, une boîte à outils complète sera à la disposition de chaque gestionnaire pour effectuer des travaux de rénovation et de modernisation favorisant l’efficacité énergétique.
Enfin, le volet rénovation thermique et énergétique du plan aisance aquatique de l’Agence nationale du Sport va être renforcé.