Le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) n’est pas bon. Premièrement, tout incite à croire, en l’absence d’actions significatives à l’échelle de la planète, que la hausse tant redoutée des températures, d’1,5 °C d’ici 2023 (+3,2 °C d’ici à la fin du siècle), sera bien effective. A moins de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effets de serre à l’échelle mondiale. Mais sur ce point également, les chiffres laissent perplexe (une concentration actuelle de 410 ppm de CO2 atmosphérique, taux équivalent à celui estimé il y a plus de 2 millions d’années !). En effet, sans tenir compte du méthane, les émissions de carbone vont même atteindre un record en 2022, selon le Global carbon project, alors qu’elles devraient être réduites de 43 % d’ici 2030 d’après le Giec pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Le niveau des mers pourrait aussi gagner un mètre d’ici 2100. Affolant.
Que faire alors ? Agir, sans aucun doute. Et ce, à toutes les échelles. D’autant plus que le secteur du paysage et des espaces verts est porteur de nombreuses solutions, dont les effets sont mesurables : aménagements de puits de carbone, plantations massives d’arbres, préservation des grands paysages et de la biodiversité à travers des projets de territoires cohérents, utilisation de machines fonctionnant à l’énergie renouvelable... Des solutions d'ombrage existent également pour contrer les fortes chaleurs.
Aujourd’hui, le paysage est considéré comme un outil, une solution pour faire face à des lendemains plus chauds. La Journée mondiale du climat est un bon moyen de le rappeler.