Le mobilier urbain apporte bien-être, convivialité et participe activement à la vie urbaine. Alignés, en arc de cercle ou en quinconce, les bancs sont positionnés à l’infini en fonction de la superficie et de la topographie de l’espace d’implantation. Ils investissent des lieux comme des aires de repos au bord d’un chemin, des espaces de convivialité pour former un salon de plein-air, des zones d’agrément en face d’un panorama, un belvédère avec une vue imprenable sur la cité... Omniprésents, ils sont censés répondre à des typologies de fréquentation, pouvant évoluer au fil de la journée, et des usages préalablement définis par les gestionnaires de l’espace public.
Les normes
Coincement des doigts, résistances aux agressions climatiques, principes de fixation au sol, robustesse... Tout est mentionné dans la norme NF P99-610. Par exemple, il est clairement indiqué que les découpes réalisées sur les assises ou les dossiers des bancs doivent être caractérisées par une largeur inférieure à 8 mm ou supérieure à 12 mm. En ce qui concerne la fixation du banc, la norme préconise 4 points de scellement. L’ancrage se fera dans des massifs en béton par chevillage chimique ou mécanique (à noter : certains bancs en béton sont auto-sables !). La norme recommande également la présence de points de repos (bancs, mais aussi chaises, banquettes...) tous les 250 à 300 m, ce qui est loin d’être le cas dans de nombreuses collectivités.
En l’absence de muret pour s’asseoir, combien faut-il de bancs ? Si chaque banc possède 3 places, il en faudra une dizaine, tous placés dans un rayon limité à quelques dizaines de mètres, notamment sur les déplacements ‘retour’ (en direction du lieu de travail). C’est simple, mais les gestionnaires ont parfois du mal, en l’absence de données techniques, de déterminer le nombre de places par banc. Qu’ils se rassurent, selon la norme NF EN 1728 6.2.1, “si, sur un article d’ameublement, le nombre de places n’est pas évident, il convient de diviser la longueur totale de l’assise (en mm) par 600 mm et d’arrondir au nombre entier le plus proche pour déterminer le nombre de places”. Si votre banc possède une assise de 1 880 mm, il pourra contenir 3 places.
Un style épuré et ‘organique’
Les collectivités sont de plus en plus sensibles à l’esthétique des bancs. Ils marquent souvent la signature architecturale et l’identité d’un lieu. Un soin particulier est donc apporté à cet aspect ; en effet, les citadins ont tous à l’esprit des bancs sans attrait, sans formes, qui ne les incitent pas vraiment à faire une halte bienfaisante ! Ils pourraient s’y asseoir, par nécessité, mais le design de ces bancs n’attire pas ! Fort heureusement, les techniques actuelles permettent de proposer des formes plus audacieuses et ouvrent de nouvelles perspectives pour les designers (découpes laser, peintures diverses...). Sobriété, lignes épurées, élégantes et discrètes, restent malgré tout la tendance du moment, l’objectif étant de proposer des produits parfaitement intégrés dans l’architecture et non des éléments prenant le dessus sur le travail des aménageurs. Des fabricants proposent ce qui'l se fait de mieux : Accenturba, Acropose, Aréa, Sineu Graff, Pierre Urbaine...
Côté couleurs, les fabricants privilégient le gris, le vert, le bleu, à l’image de la plupart des bancs en acier et en bois proposés dans l’espace public. Des fabricants constatent une forte tendance pour les couleurs grises. Les teintes RAL 7016 (gris anthracite) et 2900 gris sablé restent des valeurs fortes. Autrement dit, des teintes naturelles. Des maîtres d’œuvre osent cependant les couleurs flashy, et ce, peu importe les dimensionnements sélectionnés. Sur ce point, la longueur des assises varient généralement d’1,8 à 2 m. La hauteur d’assise est quant à elle le plus souvent située entre 420 et 450 mm.
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