Comment choisir un bon matériel ? Pour répondre à cette question, il convient d’analyser plusieurs paramètres. Tout d’abord, quels sont les besoins et les rendements souhaités : travaux paysagers, terrassements, chantiers de voirie, chargements… De ces besoins dépendent les caractéristiques techniques recherchées : force de cavage, capacité de levage, dévers, profondeur de fouille, largeur de travail, longueur du balancier… L’appel d’offre public ou privé doit bien évidemment stipuler les besoins dans le cahier des charges soumis aux fabricants. Inutile de prétendre à de lourds travaux nécessitant un appareillage dépassant les capacités de travail des mini pelles. Quoi que… diront certains. Si l’on se réfère aux performances productives de ces outils nouvelle génération, les acheteurs ou loueurs potentiels risquent bien d’être bluffés. Le premier coup d’œil, l’esthétisme général de l’engin, guide le choix des acquéreurs. C’est la demande qui dicte les propriétés du matériel en termes de productivité et de dimensionnement. Une gamme est finalement la réponse à la demande du marché. Aujourd’hui, la compacité est au centre des enjeux. Généralement, les modèles présentés par les différents fabricants, qu’ils soient sur pneus ou sur chenilles acier/caoutchouc, proposent des mini pelles de quelques tonnes. Comptez environ 10 000 €/t. Les plus petites sont qualifiées de micro pelles et les machines supérieures à 8 tonnes sont identifiées comme des midi pelles. Les largeurs moyennes sont comprises entre 950 mm et 2,5 m hors tout. Ne pas confondre avec les tractopelles, qui eux, combinent une pelle et un chargeur sur pneus. Polyvalents mais non spécifiques, ces machines offrent l’avantage de cumuler plusieurs fonctions dans un seul et même produit. Toutefois, la tendance actuelle montre que les acheteurs préfèrent acquérir une pelle mais aussi un petit chargeur, tous deux adaptés à leur fonction initiale.
Autres facteurs qui vont inciter à choisir tel ou tel matériel : le réseau de concession du fabricant afin d’anticiper l’accompagnement du fournisseur. Sans oublier le transport sur site de ces machines. Bien que les mini pelles soient de taille réduite, il faut bien les transporter d’un point à un autre ! L’avantage des versions 950 kg, 1,5 t et 2,5 t, c’est qu’elles sont facilement transportables sur une remorque de 700 kg sans avoir de permis spécifique, le chargement total étant inférieur à 3,5 t., Si le professionnel est équipé de poids lourds et de porte-charges, ces derniers resteront donc à l’entrepôt ! Pour les plus petits modèles, le conducteur doit être âgé de 18 ans, être titulaire du permis B, et doit avoir une autorisation de l’entreprise. Cependant, le CACES est recommandé pour la conduite des engins de chantier supérieurs à 8 tonnes. Il faut compter environ 600 € les deux jours de formation.
Des équipements à la pelle
Pour accéder à de nouvelles applications et exploiter au maximum la polyvalence de la pelle, divers accessoires spécifiques sont à la disposition des opérateurs : des pinces de manutention dotées d’une griffe hydraulique, des grappins, des tarières, des brise-roches, des raboteuses de souches, des marteaux… et l’équipement de prédilection, les godets, dont la capacité de charge est de 10 à 350 L pour une largeur de 300 à 900 mm. Il existe une large gamme de godets, de largeurs différentes, avec ou sans dents, de profondeurs et de formes différentes. Chaque entreprise a ses habitudes et saura trouver le godet qui lui convient selon le travail qu’elle doit faire. Les plus couramment utilisés sont les godets rétro, les godets chargeurs, les godets skid, les 4x1 ou encore les godets de curage.
Plusieurs systèmes de fixation sont référencés : l’attache directe par des broches sur les chantiers ne nécessitant pas de nombreux changements d’accessoires, l’attache avec accroche mécanique dont le couplage et la mise en sécurité sont automatiques, et l’attache hydraulique à mâchoires qui permet à l’opérateur de changer d’accessoires sans avoir à descendre de la cabine. Des gains de temps et de productivité qui détermineront le choix d’une mini pelle.
Faites pour les accès restreints
L’intérêt des mini pelles est bien évidemment de positionner un outil hautement productif au plus près des travaux, y compris ceux dont l’accès est restreint (allées étroites, obstacles divers, front de bâti…). Plus besoin de faire appel à des prestataires de services, la collectivité peut aisément se porter maître d’œuvre, même pour des chantiers conséquents. Il suffit d’être équipé de la bonne machine. Dernièrement, l’innovation permet de résoudre certains problèmes d’accès sur des chantiers. En effet, des châssis à voie variable permettent à la machine de se rétracter jusqu’à 700 mm de large (pour une micro pelle de 950 mm), soit l’équivalent d’un seuil de porte, pour ensuite retrouver sa largeur initiale lorsque la voie d’entrée s’élargie. Là aussi, plus besoin d’une grue élévatrice ou d’une armée d’agents techniques ! Autres innovations qui satisferont les plus réfractaires : l’architecture hydraulique mono ou multi-pompes, la profondeur de fouille proche de 4 m, ou bien encore le ‘zéro de déport arrière’.
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