Le 10 février dernier à l’INSEP, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a organisé Les Etats Généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique. En effet, la pénurie de personnel est une problématique qui existe depuis de nombreuses années mais qui ne cesse de s’accentuer.
Une contribution de 21 organisations
Dans le cadre de la préparation de cet événement, 21 organisations, représentant les employeurs (Andes, Andiiss, Asporta…), les salariés (FNMNS, SNPMNS…), fédération ou encore organismes de formation, ont apporté leur contribution et mettant en avant des éléments de diagnostic et leurs préconisations. Ce travail a permis d’évoquer un plan d’action en quatre volets (réglementation, formation, conditions de travail et valorisation du métier) avec différentes tables rondes et présentations tout au long de la journée.
Plusieurs pistes de réflexion
Les participants ont notamment évoqué les nombreuses tensions liées au recrutement et à l’offre de formation. Il semble nécessaire de retravailler les contenus des formations initiales afin qu’elles soient davantage adaptées aux réalités de terrain, mais également de trouver des solutions de financement (Région, Etat… ?) pour aider certains candidats.
En outre, un autre axe essentiel concerne l’attractivité du secteur : les personnes présentes ont insisté sur l’importance de définir cette profession comme un véritable métier (et non un emploi surtout saisonnier), de mettre en place des évolutions de carrière (passerelle plus facile entre BNSSA et MNS, reprise d’étude…) et d’aborder la problématique de la rémunération.
Par ailleurs, la surveillance a aussi été une thématique abordée de manière importante. Il est indispensable de revoir le contenu des formations et de travailler sur la surveillance constante qui est une « illusion ». En parallèle, la nouvelle norme concernant la surveillance (qui devraient sortir en mars prochain) a été présentée par l’Afnor.
Enfin, l’amélioration de la situation passera inévitablement par un important travail de promotion : à la fois grâce à la communication pour mettre en valeur le métier (par exemple des spots de promotion que celui présenté par Asporta, ou peut-être des actions avec des influenceurs pour toucher les plus jeunes), mais aussi avec la mise en œuvre de nouveaux outils (mobilisation d’employeurs sur les salons, semaines de promotion, création d’une marque employeur, recrutement avant qualification…).
Une journée très enrichissante avec l’objectif de trouver rapidement des solutions. A suivre.