Ville située au sein de la Biovallée de la Drôme, Valence (environ 65 000 habitants) a toujours été sensible aux problématiques écologiques. En 2009, après une formation sur le « zéro phyto », les équipes du service espaces verts ont décidé de généraliser la gestion des espaces verts et de l’ensemble des terrains de sports (25 pelouses naturelles) sans produit phytosanitaire. Elles ont pu également profiter de ne plus avoir de club de football professionnel pour effectuer cette transition.
Une observation indispensable des terrains
Parmi les points essentiels d’une stratégie d’entretien efficace en « zéro phyto », l’observation quotidienne est une étape clé : il faut réagir très vite en trouvant les solutions les plus efficaces en cas de problèmes. C’est pourquoi, il est essentiel que les agents se rendent quotidiennement sur les terrains pour les observer afin d’ajuster l’entretien et s’adapter aux besoins. De plus, ces observations complètent les analyses de sol pour construire le plan de fumure. Par exemple, pour limiter la croissance rapide des plantes et les maladies, la Ville utilise 180 unités d’azote au lieu des 250 à 300 recommandées généralement.
Au niveau des produits, les agents utilisent désormais des engrais organiques : environ 500 kg/passage contre 250 kg auparavant. Un coût plus important compensé par les économies d’eau : en effet, l’arrosage n’est plus systématique et la gestion de l’eau est très précise grâce à ce travail d’observation quotidien.
Un travail mécanique plus fréquent
La transition vers la gestion sans produit phytosanitaire sur les terrains de sport s’est faite dans un contexte de diminution des effectifs (de 9 à 4 agents). En revanche, le service a pu compter sur un budget d’investissement constant permettant l’achat et le renouvellement des matériels de tontes et des opérations mécaniques. Des investissements indispensables puisque le travail mécanique est beaucoup plus fréquent, notamment concernant les regarnissages (jusqu’à 5 fois/an) et les aérations : par exemple, sur le terrain d’honneur, les agents en réalisent 34 dans l’année (profondeur 15 cm maximum) avec des broches de 12 mm de diamètre.
En outre, désormais, le service espaces verts a relevé la hauteur de coupe (généralement à 40 mm) pour favoriser la résistance du végétal.
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