Le gouvernement a mis en place un plan de sobriété énergétique pour le sport avec 40 mesures principales. Son ambition est de réduire de 10 % la consommation d’énergie du secteur sportif pour 2024, et de 40 % d’ici 2050. Un premier bilan a été présenté aux représentants des acteurs du monde sportif par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. L’objectif était simple : faire un point d’étape sur les mesures de sobriété mises en oeuvre dès cet automne, tout en évoquant les moyens de les pérenniser et d’aller plus loin encore.
Un premier bilan positif
Sur les 40 mesures du plan de sobriété énergétique du sport, 31 sont appliquées ou en cours d’application, 3 nécessitent un suivi renforcé et 6 restent à enclencher. Plusieurs chiffres démontrent la baisse des consommations. Par exemple, 86 % des acteurs ont réduit la température de chauffage d’au moins 2 °C dans les gymnases et 91 % dans les salles de sport privées. De même, 70 % des piscines ont baissé leur température d’au moins 1 degré. Concernant le sport professionnel, 99 % des matchs de football et de rugby ont respecté la mesure visant à réduire l’éclairage des avant et des après-matchs. De plus, 55 % d’utilisateurs de la luminothérapie sur les pelouses de football professionnel ont réduit de 42 % leur consommation et parmi les 47 % d’utilisateurs du chauffage au sol des pelouses, 80 % ont réduit leur utilisation. On peut également souligner que 78 % des collectivités et des gestionnaires de salles de sport privées ont procédé à la maintenance et à la révision de leurs installations de chauffage.
Sur le plan de l’accompagnement et de la formation, 66 % des fédérations ont désigné leur référent énergie et le CNOSF organisera leur formation au mois d’avril.
Toutefois, il reste des progrès à effectuer, notamment en matière d’usage des équipements : seuls 32 % des acteurs ont réduit leur consommation d’eau chaude dans les vestiaires ou encore seulement 28 % d’entre eux ont désactivé les appareils électriques et électroniques pour éviter le gaspillage énergétique.
Acte 2 du plan de sobriété énergétique
D’autres actions vont voir le jour rapidement. Par exemple, en matière de mobilité, plusieurs mesures innovantes ont été adoptées et s’appliqueront prochainement. Un guide sur la mobilité active des événements sportifs sera ainsi publié en mars 2023 par WWF avec le soutien de Paris 2024.
En outre, pour inscrire cette baisse de consommation dans la durée et tenir les objectifs climatiques. Comme l’ensemble des groupes de travail, celui décidé au sport poursuivra ses travaux, avec les acteurs du secteur, les experts et les énergéticiens qui le composent.