Cet événement était organisé par les sénateurs Patrick Kanner et Jean-Jacques Lozach. L’après-midi a débuté par la projection du documentaire de Marie Lopez-Vivanco et Patrick Chevallier “Les sportives : le parcours médiatique des combattantes”. Par la suite, les participants ont évoqué la pratique féminine à travers deux tables rondes.
La médiatisation du sport féminin
La première table ronde était consacrée à la médiatisation du sport féminin, avec la participation notamment de Laurent-Eric Le Lay, directeur des sports de France Télévisions, et d’Aurélie Bresson, fondatrice et directrice du média ‘Les Sportives’. Cette dernière a souligné que le sport féminin devrait être représenté à part entière : “Le sport féminin peut-il s'imposer à la télévision tout au long de l'année ? Pour le savoir, faudrait-il en diffuser davantage. La seule solution de bon sens serait de créer de nouvelles cases de diffusion pour le sport féminin, qui s'ajouteraient à une offre masculine déjà très fournie”. Elle a également souligné que les retransmissions télévisées restent un très bon vecteur pour développer des disciplines car elles génèrent des retombées économiques : plus de visibilité, plus d'annonceurs, plus de droits télévisuels. Des ressources supplémentaires qui permettraient de meilleures infrastructures et d’accompagner des politiques sportives et législatives car le sport féminin manque de moyens humains et financiers.
Les politiques publiques sportives féminines
La seconde table ronde a permis d’évoquer les politiques publiques sportives féminines. Etaient notamment présentes : Evelyne Ciriegi, présidente du Comité Régional Olympique et Sportif d’Ile-de-France, Anne-Marie Heugas, présidente de la commission sport durable à l’ANDES, ou encore Béatrice Barbusse, vice-présidente au sein de la Fédération Française de Handball et sociologue du sport. Celle-ci a évoqué la nécessité de vraies politiques volontaristes, évaluées à travers la définition d'indicateurs contraignants et l'octroi de vrais moyens.
Les intervenants ont insisté sur le fait qu’il y a des femmes qui se construisent, ou se reconstruisent, grâce au sport. Ce dernier permet de combattre des maladies, tout en étant un réel vecteur d’inclusion sociale et d’équité.
Les échanges qui ont eu lieu tout au long de l’après-midi ont rappelé que le chemin était encore long et que la valorisation du sport féminin était l’affaire de tous : fédérations sportives, médias, collectivités, gouvernement, Education Nationale…